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25 Juin 2017 | Trafic
 

Lipton fait partie des sept chiens de détection du tabac en France. Depuis 2013, il travaille à Calais avec les équipes de la Douane du secteur. Nord Littoral de ce samedi 24 juin lui consacre un reportage. 

Bonne bouille, vif, le flair en alerte, Lipton se faufile avec allégresse entre les murs de poids lourds. Embardée à droite. Embardée à gauche. Rien ne semble échapper au jeune labrador qui laisse courir son museau le long des roues et des œillets des bâches.

•• L’excitation est à son comble lorsque l’odeur du tabac lui parvient. À coups de pattes frénétiques, « la poupée », un bout de tissu imprégné de l’odeur de cigarettes, est extirpée de dessous l’épaisse toile d’un camion. Le test est concluant et récompensé par un moment de jeu privilégié, à se chamailler le précieux jouet.

« C’est nécessaire de faire des exercices car les journées où il ne trouve rien sont longues pour lui. Il faut qu’il continue de prendre du plaisir à chercher », explique Catherine, maître-chien en douane.

•• Il n’y a qu’à le voir virevolter autour d’un poids lourd polonais, en début de matinée. La cargaison étant inaccessible pour les hommes, il a été appelé en renfort par les collègues. Une odeur repérée après quelques rondes autour du chargement de quatre tonnes et voilà le duo qui crapahute en haut du monticule de fauteuils en mousse. Sans succès, cette fois.

•• Mais l’année dernière, Lipton a décroché le pactole : 600 kilos de tabac découverts dans un poids lourd sur les lignes d’embarquement, qu’il sillonne en plus de venir en aide aux autres douaniers. Et à Calais, il y a de quoi faire souligne Catherine : « Dans le fret tout est bon à contrôler. Jusqu’à 6 000 camions prennent le ferry tous les jours et grâce à Lipton, on gagne un temps considérable ». En vieil habitué des lieux, celui-ci semble ne pas entendre le bruit des moteurs et des allées et venues.

•• Catherine et Lipton ne se quittent plus et ne travaillent qu’ensemble. Confié à l’âge de deux mois à la maître-chien, le labrador de 23 mois a d’abord été dressé en brigade et habitué à son environnement de travail avant de partir sept semaines à La Rochelle (voir Lmdt du 25 mai 2016) pour y être formé aux techniques de contrôle. De son côté, Catherine a reçu la qualification de maître-chien en douane en 2008 avec son premier chien, Clope : « tous les trois ans, on revoit les méthodes de travail car les mauvaises habitudes sont vite prises ».