Pour Hervé Natali, responsable des relations territoriales de Seita (voir 5 avril) le confinement aura permis de « confirmer ce qu’on explique depuis longtemps. Plus on augmente le prix, plus on donne juste la mauvaise idée aux gens d’aller se fournir ailleurs, à l’étranger. Et à une partie de la population de faire de la contrebande ! ». Comme il le détaille dans La Voix du Nord.
Selon lui, pendant le confinement, la vente de tabac des buralistes français a augmenté, en moyenne, de + 17 % chez les non-frontaliers, « et + 47 % pour les Hauts-de-France. On voit que cette hausse est systématiquement plus forte dans les régions frontalières » indique-t-il au quotidien régional.
•• Ce qui donne une idée du marché parallèle, une fois les frontières rouvertes : « l’an dernier, ce sont quatre usines de contrefaçon qui ont été démantelées en Belgique. Les trafiquants s’adaptent, viennent au plus près des marchés à forte fiscalité sur le tabac. Comme ça, ils diminuent le coût de logistique, de transport … »
•• De plus, les acteurs de cette contrebande ont changé, insiste-t-il : « on retrouve des petits salaires, des retraités et, désormais, des dealers. »
Hervé Natali confie « n’avoir jamais eu autant de contacts avec des policiers ou des gendarmes pour des enquêtes en cours sur des réseaux de stupéfiants ; les dealers de cannabis ou de drogue douce y trouvent une diversification à moindre risque. Avec un marché à prendre qui n’est pas loin. »