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7 Avr 2015 | Institutions, Profession
 

Groupe Ps Assemblée nationaleSelon une dépêche AFP de ce mardi 7 avril, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale va créer un groupe de travail sur « l’évolution du métier de buraliste », confronté aux « mesures de santé publique contre le tabagisme » (voir Lmdt des 5 avril et 31 mars).

Lors de la réunion hebdomadaire des députés socialistes, ce mardi matin, leur président, Bruno Le Roux « a annoncé qu’il mettait en place un groupe de travail concernant les débitants de tabac et l’évolution du métier de buraliste, et qu’il proposait aux autres groupes parlementaires de s’y associer », a indiqué la députée PS Annick Lepetit, lors d’un point presse. Ce groupe, animé par le député PS du Doubs Frédéric Barbier, auditionnera les représentants des professionnels, précise l’AFP.

« L’objectif n’est pas d’obéir au lobby du tabac, mais en même temps, on ne peut pas non plus, en tant que parlementaires, fermer les yeux sur le fait que de plus en plus de bureaux de tabac ferment leurs portes », a déclaré la députée PS Annick Lepetit. « Les mesures de santé publique ont pour objectif que nos concitoyens fument moins, et cela signifie que ceux qui vendent du tabac vont moins en vendre. Il est donc logique qu’on puisse répondre à la demande de ceux qui s’inquiètent et notamment des buralistes », a-t-elle ajouté.

L’Assemblée nationale a voté vendredi les mesures contre le tabagisme du projet de loi Santé de la ministre Marisol Touraine, notamment le paquet de cigarettes neutre combattu par l’industrie et les buralistes, « dont les protestations ont été très vivement relayées en séance par l’UMP », commente l’AFP.

A cet égard, Annick Lepetit a reproché au principal groupe d’opposition de « s’être transformé en défenseur de tous les lobbies que dérange la loi de Marisol Touraine ». Elle a fait référence à l’ancien député UMP Yves Bur, président de l’alliance contre le tabac, qui a reproché la semaine dernière à ses ex-collègues de ne défendre que « des amendements rédigés par la Confédération des buralistes, repris en copiés/collés sans aucun discernement ».

« Lors des précédentes législatures, les gouvernements, sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, avaient apporté leur pierre à l’édifice politique de protection sanitaire (…) Cette détermination est partie en fumée avec l’UMP dans l’opposition », a-t-elle lancé, « on peut penser que l’UMP est devenu un parti malade, talonné par le FN, rongé par une conception dévoyée de la politique, malade de ses ultras et des groupes de pression ».