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20 Mar 2018 | Profession
 

•• Tous au courant des grandes évolutions qui vont affecter leur profession, mais attentifs aux explications données par Sophie Lejeune (secrétaire générale de la Confédération), les buralistes présents à l’assemblée générale de la chambre syndicale des buralistes du Loir-et-Cher, ce dimanche 18 mars : c’est du moins ce que rapporte La Nouvelle République

« Le fumeur d’aujourd’hui sera le vapoteur de demain. Nous avons des outils et des coachs à votre disposition pour que vous preniez le marché en main » a souligné Sophie Lejeune en rappelant l’inscription de la profession dans le « Moi(s) sans tabac ».

« Nous n’avons pas le choix, la société va dans ce sens et le paquet de cigarettes à 10 euros va le renforcer », a souligné Pascal Barraud, président départemental. « Nous ne serons plus des débitants, mais des commerçants. Tous les projets de transformation seront accompagnés d’un audit pour savoir si, par exemple, installer un rayon bricolage dans une petite commune est une bonne idée ou non. »

Marc Fesneau, président du groupe Modem à l’Assemblée nationale, présent à la réunion avec le sénateur UDI Jean-Marie Janssens, a été interpellé afin de savoir s’il suivrait les buralistes pour un tabac moins cher … « Non, j’ai voté pour la loi car c’est un véritable sujet de santé publique, nous sommes le pays d’Europe le plus touché par le tabagisme. Mais j’ai soutenu votre réseau de commerces de proximité qui est extrêmement important pour les territoires. »

• Par rapport aux craintes sur le marché parallèle, Pascal Barraud a rappelé à ses collègues qu’il fallait faire remonter les trafics … « même d’une simple cartouche. Nous ferons suivre aux douanes. Les douanes peuvent intervenir dans les entreprises où les chauffeurs qui reviennent de l’étranger ramènent du tabac. Ce n’est pas de la délation, c’est pour sauver notre profession ! »

La moitié des quelque 240 buralistes du Haut-Rhin étaient rassemblés ce samedi 17 mars pour leur assemblée générale annuelle, animée par Thierry Lefebvre (président de la Chambre syndicale des buralistes du département, nouvellement président de la fédération des buralistes d’Alsace-Lorraine) et Alain Sauvage (trésorier de la Confédération et président de la fédération des buralistes de l’Est), selon L’Alsace

La « première douche » du 1er mars et la perspective d’un paquet à 10 euros, à l’horizon 2020, ont évidemment été au cœur des discussions.

Mais Thierry Lefebvre s’est voulu positif : 17 transmissions d’enseignes l’an dernier dans le département, après des années sans aucune reprise. « La valeur intrinsèque de nos magasins a diminué, mais on positive en se disant qu’on reste un commerce attractif. C’est un métier difficile, avec des amplitudes d’ouverture énormes, mais ça reste pour beaucoup de gens une opportunité de prendre une affaire et de devenir indépendant ».

Le président haut-rhinois a prêché la diversification auprès de ses adhérents. « (…) Grâce aux produits d’appel que sont le tabac, la presse et les jeux, on a toujours un flux de clientèle. Il faut en user pour faire rentrer les gens chez nous pour autre chose. (…)  Il faut aller dans le sens du consommateur, de l’évolution du commerce et d’Internet. À nous de nous adapter à la zone de chalandise pour être en adéquation avec les besoins locaux. »