Coup d’envoi, ce mardi 20 juin, d’une nouvelle association anti-tabac régionale, « Grand Est sans tabac », présidée et promue par Yves Martinet, président du CNCT. Elle a pour vocation de fédérer d’autres associations locales.
•• « C’est un collectif, une alliance », explique Yves Martinet dans Le Républicain Lorrain.
« Le Grand- Est et le Nord sont les deux régions de France, ex aequo, où l’on fume le plus. Et notre région a même un triste record : les femmes y sont plus nombreuses à fumer que la moyenne des Françaises … ».
•• Et Yves Martinet frôle le sujet des achats frontaliers sans l’aborder franchement pour mieux rebondir à sa façon : « … En bonne partie, la proximité du Luxembourg, un état au centre de l’Europe, dealer d’une drogue qui est la plus puissante des drogues licites ou illicites. Il est plus difficile d’arrêter la cigarette que l’alcool, et même l’héroïne ».
•• « Grand-Est sans tabac » devrait travailler en étroite concertation avec l’ARS, l’Agence régionale de Santé.
Pour le moment, le collectif régional n’a pas encore fait le plein des adhésions possibles. « Nous attendons que les associations qui luttent contre le cancer nous rejoignent. Nous avons déjà celles qui s’occupent du poumon et de la cardio, ainsi que les insuffisants respiratoires. L’idée, c’est de représenter la société civile contre le tabagisme ».
•• Tout cela, pourquoi ? : « Nous voulons par exemple que les buralistes cessent de délivrer des paquets de cigarettes aux mineurs, qui n’ont pas le droit d’en acheter (…) Le fait de fumer est devenu, en plus, un marqueur de la précarité : il y a deux fois plus de fumeurs parmi les milieux défavorisés. C’est un bon motif pour qu’on se remue … ».