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C’est Frédéric Sautet (chercheur associé à l’Institut Molinari) qui le démontre, chiffres à l’appui, dans une tribune des Echos.fr de ce mercredi 25 mars. Alors, pourquoi la stratégie anti-tabac en France, « qui veut inaugurer une politique plus agressive que la Directive européenne » roule-t-elle à contresens ?

Paquet neutre australienD’un côté, le premier bilan du paquet dit « neutre » mis en place en Australie. Frédéric Sautet reprend les éléments d’analyse connus : des ventes légales en légère hausse ; des consommateurs qui se rabattent sur les marques moins chères ; le développement de la contrebande (plus de 14,2 % en 2014 selon KPMG). « On pourra s’attendre à des réactions similaires en France et en Europe, où la contrebande de produits du tabac est en très forte hausse depuis dix ans » ajoute-t-il.

E-cig VapoteurDe l’autre la cigarette électronique. « Plébiscitée par ses utilisateurs, l’e-cigarette, l’une des huit innovations perturbatrices de ce siècle, selon Goldman Sachs, constitue probablement la seule solution au tabagisme que le monde ait à sa disposition. Solution imparfaite, car il existe des risques liés à son utilisation. Mais l’e-cigarette fonctionne mieux que les méthodes classiques de prise en charge du tabagisme ».

Malgré cela, le gouvernement voudrait restreindre le vapotage dans les lieux publics et sur les lieux de travail et, à terme, contingenter la publicité pour les e-cigarettes, s’étonne Frédéric Sautet. Qui pose une question de bon sens : «  nous sommes à un tournant en matière de lutte contre le tabagisme. Alors,  plutôt que de rendre les cigarettes illégales plus attrayantes et le vapotage plus difficile, saisissons la chance qui nous est donnée d’encourager la sortie du tabagisme grâce à l’e-cigarette ».