Décidément, on parle particulièrement des buralistes alsaciens dans les médias ces jours-ci (voir Lmdt du 21 mai). Il faut dire que leur situation est révélatrice dans cette région si accueillante, active mais victime des mauvaises orientations de la politique anti-tabac inspirée et encouragée par l’un des ses anciens élus : Yves Bur. Les résultats sont là.
Un tiers des établissements (essentiellement des tabac-presse, points de référence de la vie locale et citoyenne) ont disparu depuis une dizaine d’années. Sous le choc de cette concurrence incontournable avec l’Allemagne : des prix imbattables (5,20 euros le paquet de 19, contre 7 euros le paquet de 20 en France) ; pas encore de photos-choc sur les paquets ; publicité extérieure (grandes affiches dans la rue) des produits du tabac toujours autorisée. Et il n’empêche que les Allemands ont de bons résultats en termes de baisse de la prévalence tabagique chez les jeunes … C’est bien en France que les choix sont mauvais.
Ce côté-ci du Rhin, « les jeux sont en passe de remplacer l’activité tabac » comme l’indique un intéressant reportage de TF1, diffusé ce mercredi 20 mai. « Les buralistes n’assurent qu’un rôle de dépannage » auprès de leurs clients fumeurs. Avec, notamment, les témoignages d’ un ancien buraliste (expliquant qu’il lui était économiquement impossible de tenir) et de Patrice Soyer (président des buralistes du Bas-Rhin) : « le paquet neutre ne va qu’aggraver cette distorsion de concurrence ».