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10 Déc 2016 | Profession
 

Au lendemain de la condamnation à dix ans de prison d’un buraliste du Tarn (voir Lmdt de ce jour), la défense a annoncé, ce samedi 10 décembre, à l’AFP sa décision de se pourvoir en cassation pour « porter le débat au niveau des plus hautes instances judiciaires » après un procès qu’elle juge « inéquitable ».

L’accusé, qui comparaissait libre, a semblé assommé par le verdict.

« Il ne nous appartient pas de commenter une décision de justice, dont l’alchimie (plus de cinq heures de délibéré) nous échappe », affirment dans un communiqué Me Laurent Boguet et Me Georges Catala qui défendaient Luc Fournié.

« En revanche, notre devoir le plus impérieux consiste à dénoncer le fait que ce verdict est le résultat d’un procès parfaitement inéquitable », assurent-ils.

Au deuxième jour du procès, la défense avait demandé le renvoi du fait de l’absence d’Ugo, le second adolescent qui s’était introduit par effraction dans le bar-tabac de M. Fournié. Le jeune homme, actuellement en Nouvelle-Zélande, avait été entendu en première instance.

La cour avait rejeté cette demande de renvoi, en précisant cependant qu’elle ne « tiendrait aucun compte des déclarations de Ugo qui pourraient être défavorables à l’accusé, sauf confirmées » par ce dernier.

« Comment, dans ces conditions, parler d’un procès équitable et respectueux de tous les droits puisque les thèses antagonistes de légitime défense ou d’autodéfense ne pouvaient être complètement débattues en l’absence du participant principal ? », selon Me Boguet et Catala.

La défense dispose de cinq jours à compter du verdict pour se pourvoir en cassation. Elle avait immédiatement indiqué son intention à l’énoncé du verdict et l’a confirmé samedi.