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22 Mar 2017 | Trafic
 

Quand on veut, on peut. Et il n’est jamais trop tard. À condition d’agir pour de bon.

La ville de Montpellier vient de prendre un arrêté contre les vendeurs à la sauvette – dont beaucoup sont spécialisés dans les cigarettes – sévissant dans certains quartiers à problèmes : Gambetta (voir Lmdt des 13 et 8 septembre 2016), Écusson et Paillade.

Portant sur l’interdiction des ventes à la sauvette, le document de trois pages, signé par le maire le 8 mars, visé par la préfecture le 13, est devenu applicable depuis ce jeudi 16 mars.

Comment cela se passe-t-il ? Et la mesure est-elle crédible ?

•• Concrètement, « l’arrêté précise les rues des trois secteurs concernés car, sur les plans juridique autant qu’administratif, il doit être circonstancié dans l’espace et le temps. Sachant que ce texte se justifie à cause de phénomènes récurrents. L’adjointe déléguée à la Sécurité a sollicité le procureur de la République pour que l’on puisse travailler de façon coordonnée » explique, au Midi Libre (édition du 16 mars), Jean-Pierre Vialay, directeur de la réglementation publique.

•• Et encore plus concrètement, Georges Elnecave, le patron de la police municipale (180 agents au total) annonce « des opérations aléatoires. Dans les jours et semaines qui viennent, nous interviendrons à différentes heures, en mettant les moyens. Nous serons également présents le dimanche sur le cours Gambetta. Nous devons mettre des stratégies en place pour surprendre les guetteurs. Nous voulons extraire les marchandises saisies du circuit. Ce mardi, nous avons pu interpeller des individus qui vendaient cigarettes, portables et bijoux, cours Gambetta ».

•• « Pour une fois que la mairie agit là-dessus ! » réagit Patrice Baudon, président de l’association des commerçants du quartier Gambetta. « Après, le problème concerne l’application. Ce n’est pas avec les moyens de la police municipale que ça pourra se faire ! Dès que les policiers sont partis, ça recommence de plus belle. Il faut vraiment être couillon pour se faire prendre ! ».

Et le commerçant de penser à son collègue buraliste du cours Gambetta qui chercherait désormais à partir : « les vendeurs à la sauvette sont tout le temps devant sa porte pour proposer des cigarettes ! » (voir Lmdt du 23 janvier 2017).

•• « Nous sommes favorables à cette lutte contre des vendeurs qui, parfois, font preuve d’agressivité contre des badauds » reprend Christian Dumont, conseiller municipal d’opposition (LR). « Maintenant, n’oublions pas que de tels arrêtés municipaux ont déjà été pris par le passé. À la fois par Philippe Saurel (le maire actuel, ndlr) et l’équipe précédente. Or ces textes ne valent que s’ils sont réellement exécutés ».

Effectivement.