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19 Juil 2018 | Profession
 

Après 23 étapes à travers la France, Philippe Coy a bouclé, ce mercredi 18 juillet, les « Journées de la Transformation » (voir Lmdt de ce jour) sur un discours optimiste. Relayé par les médias normands. 

•• France Bleu Haute Normandie 

« Je veux qu’on regarde le réseau des buralistes comme un relais des services publics », a insisté Philippe Coy. Nous avons déjà ce statut de préposé de l’administration : nous vendons pour le compte de l’État tous ses produits de fiscalité.

« Nous avons un rôle central d’animateur de lien social, de lien économique, notamment en zone rurale. 27 % de mes collègues de Seine-Maritime exercent dans des communes de moins de 2 000 habitants, c’est important. C’est pourquoi notre métier doit être regardé différemment par les décideurs locaux. Et j’ai à cœur de travailler avec l’Association des Maires pour voir comment dans cette revitalisation du monde dit rural, on peut être un élément moteur. »

•• Paris Normandie

Le volume de vente de tabac a baissé de 1,1 % en Seine-Maritime et de 0,7 % dans l’Eure, en 2017 ; au premier semestre 2018, nous en sommes à -12 % dans l’Eure et -11 % en Seine-Maritime. « L’évolution est indispensable pour notre profession, comme pour tous les commerçants indépendants d’ailleurs, car nous ne sommes pas les seuls à souffrir. Mais on est peut-être celle qui résiste le plus : on compte 10 millions de clients par jour en France et 42 % ne viennent pas pour le tabac. Il y a donc une capacité à évoluer », poursuit Philippe Coy.

Le réseau des buralistes « drugstore des Français » ? : « un endroit où l’on peut trouver toutes les petites choses dont on a besoin comme de la connectique téléphonique, du vapotage, des services, ainsi que d’autres produits selon les besoins du territoire ».

•• Le quotidien régional a interviewé des buralistes rouennais tourné vers la transformation.

• Alain Brunet, gérant du « Conquérant », reconnaît que la vente des produits du vapotage change son métier : « Quand on vend des paquets de cigarettes, on ne quitte pas notre caisse. Là je présente les produits aux gens. On est encore plus commerçant. » (photo). Il est l’un des premiers à proposer également du tabac à chauffer et assure que la diversification n’est « pas difficile ».

• Jean-Luc Desperrois, gérant du Saint-Claude se dit  plus sélectif : « nous n’avons pas vocation à devenir l’épicier du coin, sauf en milieu rural ». Il s’est plutôt diversifié en proposant des produits de vapotage car « je perdais des clients qui se mettaient à la cigarette électronique et revenaient chez moi quand ils reprenaient le tabac. Donc autant essayer de les garder pendant ce laps de temps. »

Son établissement, repris il y a deux ans, compte une borne « Nickel » : « je donne les conseils de base au départ, ça ne me donne pas beaucoup plus de travail » et surtout, « ça m’apporte un volume clientèle supplémentaire ».

« Le tabac perd en volume, il faut donc faire rentrer les gens chez nous », confirme Jean-Claude Bouchet de « La Tour Jeanne d’Arc ». Il a proposé de nouveaux jeux de la Française des jeux, comme l’« Amigo » depuis un an. « Si on veut rester à flot, on ne peut pas compter que sur le bar et le tabac », constate-t-il … après 21 ans de carrière.