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31 Mai 2017 | Vapotage
 

À la veille de la Journée mondiale sans tabac, Marc Michelsen (Senior Vice President, Affaires Publiques & Communication de Fontem Ventures, propriétaire de la gamme de produits de vapotage « blu » / voir Lmdt des 24 mai 2017 et 19 octobre 2016)avait publié une contribution sur le site de L’Obs Plus que nous reproduisons.

« Le 31 mai de chaque année, l’OMS et ses partenaires commémorent la Journée mondiale sans tabac afin de « souligner les risques pour la santé liés au tabagisme et de plaider en faveur de politiques efficaces pour réduire la consommation de tabac ». 

•• Mais, si la lutte contre le tabagisme s’impose comme une évidence de santé publique, on peut regretter que les « politiques efficaces » ne fassent pas encore l’unanimité parmi l’ensemble des décideurs. Ainsi, une voie particulièrement prometteuse, les produits du vapotage, bénéficie d’un traitement ambigu de la part des autorités françaises quand elle est vivement encouragée Outre-Manche.

Au Royaume-Uni, l’agence gouvernementale « Public Health England » a reconnu dès août 2015 la cigarette électronique comme 95% moins nocive que le tabac (voir Lmdt des 19 et 21 août 2015)

Et le récent rapport de l’ONG « Action on Smoking and Health » souligne les résultats positifs de cette attitude : sur les 2,9 millions de britanniques qui vapotent, plus de la moitié sont désormais ex-fumeurs. C’est la première fois que, parmi les vapoteurs, ceux qui ont arrêté le tabac sont plus nombreux que ceux qui sont toujours fumeurs, démontrant ainsi l’efficacité indiscutable du vapotage pour le sevrage tabagique.

•• Mais, en France, il semble que la Haute Autorité de Santé ne tienne toujours pas compte de ces bénéfices prouvés. L’institution se contente d’une position pour le moins équivoque, résumée ainsi dans une récente publication : « Si un fumeur (…)  choisit d’utiliser la cigarette électronique, il sera informé qu’elle n’est pas un traitement actuellement validé, mais que les substances qu’elle contient sont supposées moins dangereuses que celles contenues dans le tabac ». À la lecture de ces lignes, on peut douter que le fumeur se sente clairement encouragé à l’adopter …

•• Cependant, sur le front des bonnes nouvelles, la publication d’un décret au JO du 27 avril 2017 vient de préciser l’interdiction – et l’autorisation – de vapoter en public. À partir du 1er octobre, il est donc légitimement interdit de vapoter dans les établissements scolaires et les établissements destinés à l’accueil, à la formation et à l’hébergement des mineurs ; les moyens de transport collectif fermés ; et les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif (voir Lmdt du 27 avril 2017).

Mais ce même décret reconnaît désormais officiellement la possibilité de vapoter dans les bars, restaurants et stades, et les autres « locaux qui accueillent du public » comme les hôtels, sous réserve d’être en accord avec le règlement intérieur en vigueur. Une bonne nouvelle pour les gestionnaires de ces lieux de convivialité qui pourront, s’ils le souhaitent, permettre à leur clientèle l’utilisation de la e-cigarette laquelle, rappelons-le, ne pose aucun des risques associés au tabagisme passif.

•• Cette réglementation positive doit permettre l’avancée de la cigarette électronique en France, car le cadre légal est l’une des clés du succès pour promouvoir cet instrument efficace de lutte contre le tabagisme. C’est un point souligné par le Royal College of Physicians, équivalent de notre académie de Médecine, qui indique que si la réglementation « rend les cigarettes électroniques moins facilement accessibles, moins attrayantes ou moins acceptables, plus coûteuses, moins commodes pour le consommateur ou pharmacologiquement moins efficaces, ou si elle entrave l’innovation et le développement de produits nouveaux et améliorés, cela cause des dommages en perpétuant le tabagisme ».

Espérons que le nouveau gouvernement français sache prêter une oreille attentive à cet avis éclairé ».