L’Académie de Médecine lance le top départ de la Journée mondiale sans Tabac du 31 mai prochain. Avec des mesures qui ne brillent pas par leur originalité, dans le contexte changeant que nous décrivions hier (voir Le Mondedutabac du 19 mai).
Dans un communiqué, elle appelle « au-delà des vœux de circonstance », à des mesures concrètes et réellement dissuasives : soit « un plan national, reconnu par la loi et mis en œuvre dans le cadre d’une concertation interministérielle, pour contrôler efficacement son application et les sanctions ».
L’Académie préconise, donc, toute une panoplie de mesures « informatives, dissuasives et restrictives, concertées et appliquées » :
– l’instauration du paquet neutre et le strict respect de l’interdiction de publicité et d’exposition à la vue du public des produits du tabac ;
– un meilleur contrôle de l’interdiction de vente aux mineurs et de l’interdiction de fumer dans les lieux publics et de travail, laquelle doit être étendue aux terrasses et aux véhicules automobiles en présence d’enfants
– une politique d’augmentations des taxes sur les produits du tabac (qui est la thématique mondiale de cette édition 2014 – voir Lemondedutabac du 24 février), réellement dissuasive, en l’accompagnant par des campagnes soutenues d’information et d’éducation.
L’Académie s’intéresse, tout de même, aux fumeurs et au sevrage tabagique, en s’appuyant sur « les traitements médicaux, éventuellement associés à un soutien psychologique, qui ont montré leur efficacité et les médecins généralistes en sont les meilleurs relais ». Faut-il lire, entre les lignes, un désaveu des spécialistes défendant l’alternative de la cigarette électronique ?