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10 Oct 2017 | Profession
 

Jean Rochefort ne poussera plus la porte du bar-tabac du Village à Auffargis où il a résidé plus de vingt ans. Il y buvait souvent un café en attendant la dernière fournée du boulanger d’en face. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’acteur français a dit au revoir, pour toujours. Et les habitants lui ont rendu hommage dans L’Écho Républicain

« Il entrait toujours en disant « Bonjour les jeunes », alors je lui disais merci », se souvient, amusé, Jean-Jacques, un habitué. « Il était exactement tel que l’on se l’imagine. Il avait un très grand sens de l’humour, était toujours très sympa, très courtois », ajoute Jean-Jacques.

Sa silhouette élancée, son dandysme, ont marqué les esprits. « Je me souviens surtout de ses chaussures. Il avait toujours des chaussures rouges ! », s’amuse un autre client.

Au bar, il achetait les journaux, mais pas de tabac, pas d’alcool non plus. « Il prenait toujours un café en lisant L’Équipe. Il aimait le sport, pas que l’équitation ».

C’est pourtant le cheval qui l’a conduit dans les Yvelines. Passionné, il achète le haras de Villequoy au cœur d’Auffargis où naîtront plus d’une centaine de chevaux. Pour financer sa passion, il avoue accepter parfois de faire des navets. Il les appelle « les films avoine-foin ». Au fil des années le novice devient spécialiste. Il se fait une réputation parmi les éleveurs.

Affaibli, l’acteur passait, depuis cinq ans, la plupart de son temps à Paris. « C’est sa fille qui a repris le haras. Elle vient très souvent manger ici. Ce sont des gens très gentils », précise Paulo, le patron du bar -tabac.

La vie de tous les jours chez un buraliste.