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2 Déc 2018 | Profession
 

Philippe Coy était, ce vendredi 30 novembre, à Toulouse pour l’Assemblée générale des buralistes de la Haute-Garonne, présidée par Gérard Vidal (vice-président de la Confédération). Avec 159 participants.

À cette occasion, le président de la Confédération a livré une grande interview dans La Dépêche du Midi (extraits) :

•• Pour survivre, le métier de buraliste est amené à se transformer. Comment vont évoluer les points de ventes ?

Philippe Coy : « Aujourd’hui, les buralistes vendent du tabac. Mais pour demain, ils doivent explorer les pistes du commerce de proximité et de service au public. Le métier tel qu’on l’a connu il y a 70 ans ne peut plus répondre aux attentes des consommateurs d’aujourd’hui, ni aux attentes de la société. Il faut être à la fois conscient du prix mais aussi de l’évolution des mentalités. Il y a 30 ans, on donnait des cigarettes à l’armée parce que ça faisait viril de fumer. Aujourd’hui, la société n’a pas les mêmes références, ni les mêmes rapports avec le tabac. Nous nous devons de lire dans les attentes de nos clients. »

•• Concrètement, allez-vous devenir des boutiques multiservices ?

Ph. Coy : « Presque. J’aimerais qu’à l’horizon 2021, le buraliste soit le drugstore du quotidien des Français, en milieu urbain ou rural. »

•• Qu’allons trouver chez les nouveaux buralistes ?

Ph. Coy : « Avant tout, on va travailler sur notre image afin de la rendre plus contemporaine, plus innovante, plus audacieuse. La société évolue, nous aussi. On vend du tabac traditionnel mais aussi de plus en plus de vapotage. La cigarette électronique fait partie de l’évolution de l’offre du buraliste dans la mesure où le vapoteur est un fumeur (…) »

•• Et quoi d’autres alors ?

Ph. Coy : « Il n’y aura pas de recettes miracles, chaque buraliste devra trouver son adaptation. Cela pourra être pour certains le snacking, le café, la vente de produits liés à la connectique et la mobilité des gens. Qui n’a jamais oublié son chargeur ? Il y a tant d’univers qu’on peut rajouter dans notre quotidien de buraliste afin de le rendre pérenne. Par exemple, demain, avec le développement d’Airbnb, le buraliste pourrait être celui qui remet les clefs aux arrivants ( …) »

•• Pour cela, vous avez signé un protocole avec le gouvernement qui s’engage à vous verser 20 millions d’euros par an pour vous aider dans cette transition…

Ph. Coy : « Tout à fait et cela dans des conditions de mises en œuvre bien encadrées. Il faut que le buraliste s’engage à améliorer son point de vente, son offre commerciale… Un cahier des charges sera établi (…) »