La loi imposant le paquet neutre (générique), en Irlande, devrait passer devant le parlement (« the Oireachtas ») en ultime lecture, cette semaine, après quelques amendements mineurs du Sénat (voir Lmdt du 26 février). Et elle devrait être signée par le Président irlandais dans la foulée. Pour mise en vigueur en mai 2017.
Et le grand instigateur du projet, l’actuel ministre de l’enfance et de la jeunesse, James Reilly (voir Lmdt des 6 et 19 février), de continuer à marteler toujours les mêmes arguments, bien caractéristiques, dans la presse.
• « Nous agissons malgré les menaces des juristes des fabricants de tabac » (voir Lmdt des 17 et 24 février). Et James Reilly d’assimiler cela à … une leçon pour les enfants du pays. « Il faut qu’ils retiennent que lorsqu’un embrouilleur essaie de les intimider avec des procédures, ils doivent rester fermes et convaincus de ce qui leur semble juste ».
• « Nous sommes en tête du peloton, en tant que pays voulant protéger la santé de sa population du tabagisme. Le paquet générique est le dernier stade de la politique cohérente que nous avons déjà mise en place » ;
• Dernier grand argument : la mesure va diminuer l’attractivité du tabac, mettre plus en valeur les avertissements sanitaires et entamer la capacité du packaging actuel à tromper les gens sur les effets du tabac : « et ce sont des caractéristiques importantes si l’on considère que près de 80 % des fumeurs commencent quand ils sont enfants ».
Des arguments jouant plus sur « l’effet » que sur le fond. Mais certains s’en contentent. Comme les parlementaires irlandais soucieux de damer le pion à leurs collègues britanniques.