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11 Déc 2014 | Profession
 

Une quarantaine de buralistes étaient présents, hier, au rassemblement de soutien au buraliste de Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, toujours hospitalisé suite à un braquage (voir Lmdt des 8 et 10 décembre). Ils en ont profité pour exprimer leur colère et réclamer des mesures à l’Etat.

soutien-buraliste-vitry« On peut se faire planter pour une caisse qui atteint à peine 200 euros » s’agace un buraliste de Maisons-Alfort. On banalise ces attaques et les buralistes, eux, s’arment. Jusqu’au prochain accident ? » désespère-t-il, regrettant aussi qu’aucun représentant de l’Etat ne soit présent pour ce rassemblement de soutien à Eric Moreno. « Plus le prix du tabac augmente, plus il devient un produit de luxe comme le parfum ou les bijoux » juge Bernard Gasq, délégué Val de Marne de la chambre syndicale des buralistes de la région de Paris.

« On risque de mourir pour une commission qui ne dépasse jamais les 6% » détaille Gérard Bohelay, président de la chambre syndicale Ile-de-France. « C’est un produit très recherché, et donc très facile à vendre : il suscite forcément des convoitises. Mais les buralistes se défendent maintenant par eux-mêmes et ça n’est pas leur rôle. Nous avons prévenu l’Intérieur que nous craignions un drame mais rien ne change ».

«  On devrait pouvoir se passer de monnaie dans les bureaux de tabac, grâce à la carte bleue notamment et très bientôt au paiement sans contact avec son smartphone » explique Bernard Gasq. « Même le transport de fonds est devenu dangereux, et ce, pour quelques centaines d’euros au mieux. Se passer de cash est une vraie piste de réflexion ».