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6 Jan 2015 | Observatoire
 

PollutionOui, les effets de la pollution amènent à des conséquences préoccupantes comme pour le tabac (voir Lmdt des 25 mars et 24 novembre). Le jour même où une alerte aux particules fines est déclenchée sur l’agglomération parisienne, l’Institut de Veille sanitaire (InVS) confirme, dans un rapport publié ce mardi 6 janvier, que les PM 10 sont bel et bien un facteur aggravant de mortalité à court terme dans les grandes villes. Passant au crible les émissions de 17 grandes villes, l’étude va jusqu’à évaluer que « la mortalité journalière augmenterait de 0,51 % pour chaque hausse de 10 microgrammes de PM 10 par m3 d’air ».

Les précédents travaux de l’Institut, menés sur la période 2000-2006, concluaient déjà, fin 2012, à une hausse de la mortalité non accidentelle, liée aux particules fines à raison de 250 décès et de 1.000 hospitalisations supplémentaires par an. Dans la nouvelle étude aux méthodes de mesure plus affinées, les chercheurs constatent que l’impact d’une exposition aux PM 10, avec déclenchement de pathologies à risques, serait plus fort entre le deuxième et le cinquième jour (0,38 % de taux de mortalité non accidentelle), que le jour même et le lendemain (0,13 %) d’une période de dépassement des seuils, à raison de plus de 10 microgrammes par m3.

L’étude de l’InVS confirme d’autres tendances déjà décelées par le passé : ainsi, la hausse de la mortalité non accidentelle due aux particules fines est ainsi bien plus forte l’été (1,30 % le jour suivant les pics d’émission) que l’hiver (0,1 %).

Aucune des 17 agglomérations (plus de 15,3 millions d’habitants) n’atteint le plafond de 40 microgrammes par an et par m3 en moyenne annuelle, fixé par la Commissions européenne. En revanche, toutes, à l’exception de Dijon, dépassent la valeur-limite recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé, deux fois moins élevée (20 microgrammes). Marseille arrive en tête avec un taux de 31,8 microgrammes, suivie de Lille (30,9), Lyon (29,5) et Nice (29,2).