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19 Déc 2018 | Profession
 

Dans son dernier numéro (voir Lmdt du 14 décembre), le Losange revient sur les questions qui ont été adressées, tant à la Confédération qu’auprès de la plate-forme spécialement mise en place, à propos de l’utilisation du fonds de transformation par les buralistes. En voici un aperçu.

1-  Le Fonds de Transformation, c’est quoi ?

C’est un dispositif, négocié entre la Confédération et le Gouvernement, permettant aux buralistes de réaliser des travaux dans leur établissement et qui est conçu autant pour que le réseau s’adapte à la baisse annoncée du marché du tabac traditionnel que pour lui donner de nouveaux atouts : de quoi répondre aux nouveaux usages et aux attentes actuelles des consommateurs. Ce dispositif est doté de 80 millions d’euros au total.

Le Fonds de Transformation, c’est donc bien plus qu’une simple modernisation : une aide unique (à utiliser avant fin 2021) pour transformer le métier, assurer le développement de chacun et pérenniser la valeur de son commerce.

2 – Mais l’aide est de combien ?

Il s’agit véritablement d’un niveau de soutien inédit : pour tous les buralistes volontaires, pour agir librement et efficacement.

Soit la prise en charge de 30 % des dépenses HT (40 % pour les buralistes percevant le complément de remise) avec un plafond maximal de 33 000 euros. Parmi les dépenses, figure un audit obligatoire. Il est pris en charge à 100 % dans le cadre de l’aide (50 % si le projet de travaux n’est pas réalisé).

3 / Cela se passe comment, exactement ?

Le parcours de transformation consiste en sept étapes bien précises :

. faire réaliser l’audit obligatoire de votre point de vente pour que vous déterminiez votre projet ; . demander les devis correspondant aux travaux que vous envisagez (procédure de double devis) ; . obtenir une pré-validation de la part de la cellule nationale de la Douane, dédiée au fonds de transformation ; . faire réaliser vos travaux ; . procéder à la demande d’aide auprès de la cellule nationale de la Douane, sur la base des factures acquittées ; . percevoir l’aide ; . transmettre un bilan financier (6 mois après la clôture de l’exercice comptable).

4 / Concrètement, vais-je être aidé pour monter un tel dossier ?

Oui, par une plate-forme spécialement mise en place : www.transformation-buralistes.fr ou 01 44 69 28 81

La Confédération a souhaité instaurer une plate-forme d’accompagnement unique, ouverte à tous les buralistes, sans conditions particulières. Il s’agit de fluidifier au maximum les projets de transformation.

Elle est ouverte depuis le 13 novembre. Et reçoit effectivement plusieurs dizaines d’appels par jour : à 65 % pour des demandes de renseignements sur l’ audit. Quant au site Internet, il met à disposition toute l’information nécessaire et les documents utiles : textes officiels, formulaires, etc.

5 / Et l’audit obligatoire, cela se passe comment ?

Il permet de fixer la feuille de route des travaux :

• analyse du point de vente et de son environnement direct. Visite et analyse du commerce ; échange avec le buraliste ; étude de l’environnement commercial ; 30 indicateurs sont utilisés pour un diagnostic commercial complet.

• analyse de la zone de chalandise. Utilisation de données socio-démographiques et de tendances : 20 indicateurs pour repérer lespotentiels de développement.

• remise du rapportd’audit au buraliste, soit une feuille de route et ses priorités. L’audit peut être réalisépar tout prestataire (ex : SAF et NAP). Et la Confédération est en train demettre en place une solution pour tous avec des cabinets spécialisés ainsi quele réseau des CCI.

En tout état de cause, la plate-forme vous donnera tous les renseignements nécessaires.

Voir aussi Lmdt du 18 octobre