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15 Déc 2016 | Profession
 

La CGT Seita et l’UNSA « Industrie & Construction » organisent à Riom, le mercredi 21 décembre, une réunion d’information et d’échange à l’attention des médias, des élus politiques, de la population et des commerçants. Objectif : défendre « l’économie » locale suite à l’annonce des fermetures de sites Seita de Riom et Fleury-les-Aubrais (voir Lmdt des 13 décembre 1 / 2 et 30 novembre).

Nous reproduisons intégralement le tract diffusé à cette occasion :

« Le groupe Imperial Brands vient d’annoncer la fermeture de l’usine de la Seita de Riom, celle du centre de contrôles et de mesures des Aubrais et des licenciements à la Direction Générale. Dans un premier temps, ce projet met en danger des centaines d’emplois sur Riom (239 en interne, sans compter les prestataires, fournisseurs, commerces …). Sur le long terme, ce sont autant d’emplois disparus pour les générations futures et l’économie locale en sera fortement impactée.

Tous les intérêts sont liés : lorsque les créations de richesses baissent sur un territoire, aucune activité commerciale ou sociale n’en sort indemne !

La filière du Tabac (agriculture, production, recherche, distribution et ventes) serait brisée. Le groupe veut délocaliser la production et les marques en Pologne et en Allemagne.

Au lieu de produire au plus près (COP21), les productions se feront donc en Europe de l’Est, puis reviendront en France pour la vente. La consommation se poursuivra sans contrôle et le pays perdra ses emplois ! Le pillage des atouts français se poursuit avec les privatisations et le désengagement de l’État.

•• Les fonds de pensions des grands groupes appellent, sans fin, des augmentations de profits faramineux, incompatibles avec une politique de santé publique : plus les prix du tabac augmentent, plus les réseaux parallèles et la contrebande s’accroissent. Près d’un tiers des produits consommés échappe à la fiscalité et à tout contrôle financier et sanitaire (4 à 5 milliards d’euros).

•• Les enjeux de santé publique liés à la consommation de produits du tabac ne peuvent être confiés aux multinationales du tabac. Le tabac n’est pas un bien de consommation comme les autres. Ce secteur d’activité doit être placé sous le triple contrôle des ministères de la santé, du budget et de l’agriculture.

Il faut donc reconstituer une filière du tabac sous la maitrise de l’État, comme c’est encore le cas pour la vente au détail (buraliste).

L’État français doit prendre ses responsabilités en plaçant directement la Seita et Logista (distribution en gros) sous sa responsabilité. Pour cela il doit décider de maintenir en activité sa dernière usine de cigarettes, ainsi que le laboratoire d’analyse de la production.

•• L’usine de Riom est en capacité de fabriquer la totalité des marques Seita qui sont vendues sur le territoire français. Le laboratoire d’analyse des productions doit contrôler et analyser toutes les productions vendues sur le territoire français pour maîtriser une bonne politique de santé publique.

Ce projet doit être pris en considération pour :
. démontrer une réelle volonté de la part de l’État français à l’égard de la relation entre le tabac et la santé.
. préserver des centaines d’emplois sur nos territoires.
. empêcher leur appauvrissement économique et social ».

Le contrôle et la maitrise de la production de tabac nécessitent des solutions spécifiques dans le cadre d’une politique de santé publique ! »

La réunion se tient dans la salle Dumoulin, Mail Dumoulin à Riom.