Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
7 Nov 2020 | Profession
 

Le 6 novembre 2019, la privatisation de la FDJ faisait l’ouverture des journaux télévisés. L’État et la FDJ venaient de lancer une opération qui s’est avérée, comme annoncée, populaire (voir 5 décembre 2019). 

En définitive, 500 000 Français ont souscrit. Parmi lesquels, un certain nombre de buralistes-détaillants; la Confédération ayant négocié pour eux des conditions préférentielles (priorité et plafond des actions gratuites porté à 7 500 euros / voir 7 novembre 2019).

•• « Un an après le bilan est flatteur » selon MoneyVox. L’action avait été mise sur le marché à 19,90 euros. Hier soir, à la clôture de la Bourse, elle cotait 34,48 euros.

•• « En un an, le titre FDJ a largement surperformé le CAC 40 (+80 % contre -16 %) », observe Fréderic Garcia, responsable de la salle des marchés de Bourse Direct.

Sur ce point, l’action FDJ a donc largement dépassé les espérances, puisqu’ elle était jugée chère quand le prix a été fixé.

•• Quelques jours après l’annonce d’un confinement qui avait restreint fortement l’accès aux points de vente et avait suspendu les compétitions sportives, la FDJ avait publié un communiqué insistant sur sa situation financière « extrêmement solide », même si la PDG Stéphane Pallez reconnaissait que la crise « allait peser » sur l’activité.

Finalement, dans ses résultats trimestriels publiés mi-octobre (voir 15 octobre 2020), la FDJ affiche des chiffres en baisse par rapport à 2019 mais avec une nette hausse suite au déconfinement de mai-juin : « Le rebond de l’action FDJ s’explique par de bons résultats, malgré la crise sanitaire, sur les paris ces derniers mois, en particulier les paris sportifs en croissance dès la reprise des compétitions » poursuit Jocelyn Jovène, de Morningstar.

•• À la vue de son niveau actuel, Charles-Henri d’Auvigny, président de la Fédération des Investisseurs individuels et des Clubs d’Investissement (F2iC), considère surtout que l’action FDJ est devenue une « valeur refuge », car « l’entreprise est profitable, elle continue de verser des dividendes … »

« Le dividende a été revu à la baisse, certes, mais il est maintenu », poursuit Charles-Henri d’Auvigny. D’autant que cette baisse a plus été décidée pour des raisons plus politiques qu’économiques : à la fin du printemps, l’État – toujours au capital de la FDJ – venait de demander aux entreprises de ne pas verser de dividendes face à la crise sanitaire.

•• « Les deux tiers des clients [du courtier en ligne Bourse Direct] ayant investi ont conservé leurs titres », constate Frédéric Garcia. Dans le groupe bancaire BNP Paribas, qui revendique 30 000 actionnaires particuliers et professionnels, « 80% des titres souscrits sont encore détenus dans les portefeuilles des clients BNP Paribas et Hello bank ».

Étant donné la bonne tenue de l’action, la plupart des investisseurs FDJ de la première heure risquent a minima de maintenir leur investissement pendant encore 6 mois, afin d’encaisser ces actions gratuites.

Passé le printemps 2021, « on peut anticiper des ventes d’actions » analyse, en conséquence, Frédéric Garcia.