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6 Sep 2017 | Profession
 

Selon Challenges, l’Élysée, Matignon et Bercy auraient donné leur feu vert pour une privatisation partielle de la Française des Jeux (voir Lmdt des 5 et 2 septembre). 

L’État en garderait le contrôle au nom du « jeu responsable » et de la protection des minoritaires.  Explications de l’hebdomadaire économique. 

•• « De la direction du Trésor, à celle du Budget, de Matignon à l’Élysée et de Le Maire à Darmanin, l’idée d’une privatisation partielle du capital de la Française de Jeux réunit un parfait consensus. Ce qui n’était pas le cas sous la précédente mandature où Christian Eckert, ministre du Budget avait mis son véto, plus pour s’opposer frontalement à Macron qu’autre chose (voir Lmdt du 10 juillet).

•• « L’État conservera le contrôle de cette grande maison, façon de garantir la notion de jeu responsable et de lutte contre l’addiction. Il s’agit aussi de ne pas déstabiliser dans cette future opération les associations minoritaires – comme les Gueules Cassées – historiques du Loto, qui au total rassemblent 20 % du capital.

•• « Surtout, la FDJ continuera à être un partenaire stratégique de l’État lui apportant environ 3,2 milliards d’euros par an, soit 1 % du budget de l’État, grâce à la taxe sur les jeux. Seuls les 150 millions d’euros de dividendes seront rognés par cette opération. »

•• Si aucune banque d’affaires n’a été mandatée à ce jour, Lazard qui avait déjà travaillé sur la question sous Sarkozy, pourrait bien emporter une partie du dossier, croit savoir Challenges. Le calendrier n’est pas fixé mais d’aucuns évoquent une opération menée au deuxième semestre 2018.

Le management de la maison appuierait à fond sur l’idée d’une ouverture de capital, capable aussi d’accompagner la croissance de la Française des Jeux. Stéphane Pallez connait bien le processus de privatisation puisqu’elle a géré celle de France Telecom comme directrice financière à l’époque.

•• En 2014, un premier schéma de cession de 20 % du capital avait été étudié valorisant l’entreprise autour de 2 milliards d’euros. Cette valorisation serait forcément revue à la hausse puisque, depuis deux ans, Stéphane Pallez a fait gagner 1,3 milliard d’euros supplémentaire au groupe et donc, au passage, à l’État, conclut l’hebdomadaire.