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Altria a annoncé, la semaine dernière, qu’il dépréciait d’un tiers – 4,5 milliards de dollars – son investissement dans Juul.

« Il n’y a pas de raison ou d’événement unique ayant mené à la dépréciation » explique Altria, citant la forte probabilité que les autorités fédérales n’interdisent les arômes dans le sillage d’interdictions partielles ou totales du vapotage dans certaines villes ou états fédérés.

•• Fin 2018, le géant américain du tabac avait créé la surprise en annonçant qu’il investissait 13 milliards de dollars dans la start-up de San Francisco (voir 20 décembre 2018).

Le 17 octobre, Juul Labs avait annoncé la suspension des ventes de recharges aromatisées non-mentholées aux États-Unis, alors que le gouvernement de Donald Trump en prépare l’interdiction nationale (voir 18 octobre).

•• Par ailleurs, les documents financiers déposés auprès du gendarme de la Bourse par Altria indiquent également que la FTC, l’agence fédérale chargées de la concurrence et de la protection des consommateurs, a demandé des éclaircissements au cigarettier sur son rôle dans le départ du Pdg de Juul et les changements survenus au sein du conseil d’administration.

•• Le 25 septembre, Juul avait remplacé son Pdg par un vétéran d’Altria et avait annoncé suspendre toute publicité ainsi que le lobbying auprès du Gouvernement. Au même moment, Altria et Philip Morris annonçaient avoir renoncé à leur projet de mégafusion dévoilé durant l’été (voir 25 septembre et 29 octobre).