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27 Mai 2017 | Observatoire
 

Selon le rapport 2017 sur l’état de santé de la population – publié, en mai, par la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation, et des Statistiques (DREES) et l’Agence nationale Santé publique France – assure que « les Français sont globalement en bonne santé par rapport aux pays de niveau de richesse similaire ». 

•• Leur espérance de vie en 2015 était de 85 ans pour les femmes (soit parmi les plus élevées d’Europe) et 78,9 pour les hommes (dans la moyenne européenne). En dix ans, l’espérance de vie des femmes a progressé de 1,2 an et celle des hommes de 2,2 ans, même si cette évolution tend à se tasser.

En 2013, quelque 567 000 décès ont été enregistrés en France (métropole et outre-mer). Les cancers et les maladies cardiovasculaires en sont les causes les plus fréquentes (27,6 et 25,1 %).

•• Sur ces 567 000 décès, 106 400 étaient des « morts prématurées », c’est-à-dire survenues avant 65 ans. Or, près d’un tiers d’entre elles (30 %, environ 32 000) aurait pu être évité en réduisant les comportements à risques (tabagisme, consommation d’alcool, mais aussi conduite routière dangereuse et suicides). « Identifier les comportements des Français qui contribuent le plus à cette mortalité évitable, afin de réduire son poids, constitue un enjeu majeur de santé publique » confirme le rapport de plus de 400 pages.

•• La prévalence du tabagisme quotidien apparaît en légère diminution en 2014 (de 29,7 % en 2010 à 28,6 %). Parmi les 15-75 ans, la prévalence du tabagisme quotidien s’avère stable chez les hommes (32,4 % en 2010 ; 32,9 % en 2014) alors qu’elle apparaît en légère baisse chez les femmes (de 26,0 % à 24,6 %).

La baisse tendancielle du tabagisme chez les hommes – entre 2002 et 2013 –  s’est traduite par une diminution de 15 % des taux standardisés de décès liés à des tumeurs malignes du larynx, de la trachée, des bronches et du poumon.

Ce taux a en revanche progressé de 39 % chez les femmes sur la même période. Un regard rétrospectif sur la consommation de tabac au cours de plusieurs décennies montre que la proportion de fumeurs actuels (quotidiens ou occasionnels) a diminué pour les hommes – passant de 59 % en 1974 à 38,8 % en 2014 – alors que chez les femmes cette proportion est restée stable (28 % en 1974 et 29,9 % en 2014).

Cette évolution distincte, entre les hommes et les femmes, de la consommation de tabac explique les tendances différentielles des maladies impactées par le tabac, comme le cancer du poumon ou la BPCO dont les taux de mortalité sont en diminution chez les hommes et en augmentation chez les femmes.

•• Par ailleurs, le rapport met en évidence d’importantes disparités sociales et territoriales.

 « Les classes les plus favorisées économiquement et/ou les plus diplômées bénéficient d’un meilleur état de santé », note le rapport. Ainsi, un homme de 35 ans qui travaille comme cadre peut espérer vivre encore 49 ans, contre moins de 43 pour un homme ouvrier (53 ans et moins de 50 ans pour les femmes).

Quant au tabagisme quotidien, il est de 19 % chez les cadres contre 42 % chez les ouvriers non qualifiés.

• L’espérance de vie est en moyenne plus élevée dans la moitié sud de la France métropolitaine, en Île-de-France et, pour l’outre-mer, en Martinique. Elle est en moyenne plus basse dans les Hauts-de-France et, pour l’outre-mer, à Mayotte et en Guyane.

En métropole, les écarts entre régions peuvent aller jusqu’à 4 ans pour les hommes (76,9 ans dans les Hauts-de-France contre 80,8 en l’Île-de-France) et 2 ans pour les femmes (83,6 ans contre 85,9 dans les mêmes régions).