Suite aux attaques de la « Comisión Nacional del Mercado de la Competencia » contre le monopole des « estanqueros » (buralistes espagnols), à l’occasion de consultations préalables à une nouvelle loi anti-tabac (voir Lmdt du 8 janvier), la « Unión de Asociaciones de Estanqueros de España » a réagi et multiplié, la semaine dernière, les déclarations dans la presse.
•• À commencer par son président, Mario Espejo Aguilar (par ailleurs, président de la Confédération européenne des Détaillants de Tabac – CEDT / voir Lmdt du 20 décembre 2017) qui a affirmé dans les médias : « en aucune façon, on ne peut traiter le tabac de la même manière que d’autres produits, en matière de droit à la concurrence, puisque déjà la loi Santé lui interdit toute possibilité de publicité. »
•• Autres points de son argumentation reprise par la presse :
• « El estanco (le débit de tabac espagnol) est la seule garantie pour l’État de préserver l’interdiction de vente de tabac aux mineurs tout en étant assuré de pouvoir collecter plus de 9 milliards d’euros de recettes fiscales ;
• « Le tabac ne peut être assimilé à n’importe quel autre produit de grande consommation. On ne peut, à la fois, prétendre réglementer fortement sa distribution et l’ouvrir à la concurrence.
• « L’OMS (Organisation mondiale de la Santé), dans sa politique de lutte contre la contrebande de tabac, demande aux états de contrôler sa vente à travers un système de licences attribuées à un réseau réglementé. C’est le cas en Espagne, mais pas seulement : en France, en Italie et dans d’autres pays de l’Union européenne aussi. »