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19 Jan 2016 | International, Profession
 

Espagne AltadisAltadis, filiale espagnole d’Imperial Tobacco, a annoncé, ce mardi 19 janvier, la prochaine fermeture de sa dernière usine de cigarettes en Espagne, employant 471 personnes, en invoquant la chute des ventes dans ce pays. 

Altadis « va lancer un plan de restructurations », qui concernera d’abord « 471 travailleurs sur les 1 021 formant ses effectifs », a-t-elle annoncé dans un communiqué.

L’entreprise « prévoit que l’usine de cigarettes blondes et brunes de La Rioja, qui compte 471 travailleurs, cesse son activité le 30 juin de cette année ».

Il s’agit de « la dernière fabrique de cigarettes d’Altadis en Espagne », a précisé à l’AFP à Madrid un porte-parole du groupe, mais Altadis garde par ailleurs « une usine de cigares et cigarillos » dans la région de Cantabrie.

L’ancienne régie publique espagnole Tabacalera, privatisée en 1998, avait fusionné avec la Française Seita, pour former Altadis en 1999. En 2008, l’ensemble avait été racheté par Imperial Tobacco Group et un grand nombre de suppressions d’emplois avait suivi.

En 2014, le groupe avait annoncé la fermeture de deux usines en France, près de Nantes, et au Royaume-Uni, à Nottingham (voir Lmdt des 15 avril et 15 octobre 2014).

Pour justifier la fermeture du site espagnol, le groupe invoque « une baisse des ventes en volume de cigarettes de plus de 45 % au cours des cinq dernières années en Espagne ». Une chute due, selon Altadis, à « l’accroissement de la pression réglementaire » et à « une augmentation considérable de la contrebande », sur fond de crise économique (voir Lmdt des 25 août et 4 mai 2015, 11 août 2014).

« À l’importante chute des ventes de cigarettes dans notre pays s’ajoute la baisse des chiffres d’exportations vers différentes destinations du Moyen Orient, entraînée par la situation de guerre dans la région, principalement en Irak et en Syrie », plaide également Altadis dans son communiqué.

Dans la communauté autonome de la Rioja, Altadis entend proposer un départ en préretraite à 180 des 471 travailleurs concernés par la fermeture du site d’Agoncillo. Les 291 autres pourraient être licenciés ou reclassés.