À en croire les syndicats de l’administration des douanes, la création de postes pour assurer les contrôles aux frontières et lutter efficacement contre le terrorisme (voir Lmdt du 16 novembre) ne sera pas de l’ampleur annoncée …
François Hollande s’était engagé, devant le Congrès à Versailles, à renforcer l’administration des douanes de 1 000 postes, ce qui devait faire passer les effectifs à 17 400 agents à l’horizon 2017.
Problème : ce ne sont pas les chiffres qui sont ressortis d’une réunion en décembre dernier avec le secrétaire d’État au Budget au cours de laquelle les modèles budgétaires présentés laissaient entrevoir, au mieux, 530 créations d’emplois net en deux ans, estime le président du Syndicat national des cadres des douanes (SNCD) USD-FO.
Car le ministère des Finances calcule les évolutions de postes par rapport à la « trajectoire » : à savoir la suppression, déjà programmée, de postes, soit 200 par an ces dernières années (voir Lmdt des 22 juin 2015 et 7 février 2014). Ce qu’a confirmé Christian Eckert devant le Sénat – le 3 décembre – lors de la présentation officielle du dispositif : « le renforcement des effectifs douaniers se traduira pour 2016 par 500 recrutements supplémentaires …qui entraîneront une augmentation de 267 emplois puisque la trajectoire initiale était d’en supprimer 233 ».
Une « arithmétique étrange » pour l’intersyndicale (CGT, CFDT, USD-FO, Solidaires et CFTC) qui a demandé, dans l’immédiat, une audience au Président de la République pour « lever les ambiguïtés ».