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17 Mai 2020 | Trafic
 

Une saisie record de la Douane masquait un scandale inédit : cinq ans après la découverte de 43 tonnes de café contrefait importé via Le Havre, six anciens hauts responsables douaniers sont renvoyés en correctionnelle, impliqués dans une affaire de corruption, annonce l’AFP (voir 7 décembre 2019).

•• « Une totale déloyauté à l’égard de l’autorité judiciaire » : en des termes incisifs, déjà employés par le parquet de Paris dans son réquisitoire en novembre, la juge anticorruption Aude Buresi a ordonné la tenue de ce procès contre l’ancien patron de la Direction nationale du Renseignement et des Enquêtes douanières (DNRED), cinq de ses subordonnés, ainsi que deux informateurs et un entrepreneur en logistique du Havre.

•• Au cœur de l’enquête : les relations troubles entre la puissante Direction des opérations douanières (DOD), bras armé de la DNRED, et l’un de ses informateurs ou « aviseurs » dans le jargon  (voir 25 avril 2017, 15 mars et 21 août 2018).

•• La DNRED a-t-elle fermé les yeux sur des entrées de marchandise en échange de « tuyaux » ? A-t-elle, à l’époque, piloté l’opération afin de gonfler ses statistiques ? Notamment en matière de tabac de contrebande.

C’est la conviction de la juge Buresi et du parquet pour qui ces hauts gradés « ont enfreint la loi dans l’unique but de réaliser des saisies avantageuses pour l’image médiatique de la DNRED mais sans aucun résultat concret sur le plan de la lutte contre la contrebande ».