L’annonce du compromis d’hier sur le texte de la Directive tabac (voir Lemondedutabac du 18 décembre), entre institutions européennes, va forcément amener à quelques réflexions amères du côté de ces « parties prenantes », directement concernées par le sujet, que sont les acteurs de la filière tabac :
• Lors de la consultation préalable en ligne de 2011, les quelque 80 000 avis exprimés sur les mesures envisagées, venant de tous les pays membres de l’Union, n’ont pas été pris en compte par la Commission. Raison avancée : trop de réponses pour qu’il n’y ait pas eu manipulation (de l’industrie du tabac s’entend). Pourquoi les résultats n’ont-ils jamais été publiés ?
• Les protestations des buralistes et détaillants, comme la journée « buralistes génériques » (voir Lemondedutabac du 6 septembre 2012) et la manifestation de Bruxelles (voir Lemondedutabac des 22 et 23 janvier 2013), ont été systématiquement minimisées – pour ne pas dire ignorés – dans les débats.
• Les points de vue de la filière tabac ont été systématiquement occultés au profit d’une campagne permanente – de la part des ONG anti-tabac et de certains parlementaires – sur le supposé « sur-lobbying » des « terribles lobbyistes » du tabac … sans la moindre discussion sur le fond. Et sans allusion aux interventions des intérêts pharmaceutiques, pourtant si actifs sur le sujet – tant médiatisé et ce n’est pas un hasard – de la cigarette électronique.