« Cette proposition de Directive s’appuie une nouvelle fois sur un dispositif coercitif plutôt que d’apporter des réponses pertinentes aux problématiques de prévention », estime Seita, dans un communiqué de presse publié dès ce début d’après-midi. Pour la filiale française d’Imperial Tobacco, ce texte est basé sur des « mesures inefficaces et disproportionnées, portant atteinte à la liberté de choix des consommateurs.
Concernant l’agrandissement des avertissements sanitaires, Seita pose la question de savoir si la taille du message a véritablement un impact sur la prévention : ainsi, la mise en place des avertissements, début 2011 en France, n’a eu aucun effet significatif sur le niveau de consommation. Eric Sensi, directeur corporate, précise que : « C’est une mesure de paquet générique déguisée alors que l’on attend toujours les résultats de sa mise en place en Australie et que l’on sait qu’elle porte une atteinte forte aux marques ».
D’autre part, la Directive s’attaque de front à la liberté des consommateurs de choisir un produit, en uniformisant la cigarette à travers l’interdiction des saveurs (mentholées) ou les cigarettes slim. Ces mesures n’ont pas plus de pertinence quant à une réduction de la consommation. Ainsi, le goût menthol, qui répond principalement à une demande des plus de 45 ans, n’a pas de caractère particulièrement incitatif.
Cette recherche systématique de l’uniformisation va, surtout, faciliter le travail des contrefacteurs qui inondent déjà le marché français et européens.
Enfin, Eric Sensi juge « cette nouvelle réglementation en porte-à-faux par rapport au dernier rapport de la Cour des comptes qui pointait la faiblesse des programmes de ces dernières années. Sur toutes les propositions de la Directive, jamais le mot prévention ».
Seita souhaite vivement qu’un dialogue constructif s’engage avec les pouvoirs publics au niveau local et européen afin de rééquilibrer les propositions vers une prise de conscience de l’objectif poursuivi.