« Dans mon pouvoir de députée, je ne peux pas mettre les industriels du tabac en prison » regrette la députée PS Michèle Delaunay – auteur d’amendements anti-tabac qui depuis la semaine dernière font polémique (voir Lmdt des 23, 24 et 25 octobre) – dans les colonnes de 20 minutes (voir Lmdt du 29 octobre).
Ce propos est clairement insultant pour les femmes et les hommes travaillant tous les jours, avec l’industrie du tabac, dans un cadre légal et strictement réglementé.
Ce propos est indigne de la part d’une élue de la République. Laquelle, par ailleurs, se garde de mettre en cause ceux qui enfreignent vraiment la loi : les trafiquants de tabac derrière lesquels agissent des réseaux mafieux. Au contraire, elle balaie le sujet avec un argument éculé et grossier ( les industriels alimentent eux-mêmes la contrebande ).
Qui va répondre à Michèle Delaunay ? Parmi ses collègues parlementaires ? Ou au sein de l’autorité de tutelle administrative du secteur tabac ? Un secteur qui travaille en légalité et responsabilité.
Et il faudra nous expliquer en quoi cette furieuse volonté épuratrice fait avancer la lutte contre le tabagisme.