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7 Sep 2020 | Profession
 

Habitué des taux de croissance à deux chiffres, le vrac a connu pendant le confinement un trou d’air : le nombre d’adeptes a été divisé par deux, selon le panéliste Nielsen. 

« Depuis les ventes restent bien en deçà de leur croissance d’avant-crise, mais elles sont reparties à la hausse » constate, dans Le Figaro, Célia Rennesson, directrice de « Réseau vrac », une association de promotion du vrac.

Elle organise, ces 7 et 8 septembre à Pantin, la troisième édition de l’unique salon européen des professionnels du vrac (voir 19 février 2020 et 30 novembre 2019).

•• Une partie des acheteurs de vrac s’en étaient détournés de crainte d’attraper le virus, lors de la dégustation des aliments ou en touchant les poignées pour se servir. Mais en réalité, la plupart avaient été contraints de choisir les produits emballés faute d’offre. « Ce rayon demande beaucoup d’entretien et de main-d’œuvre, si bien que certains magasins l’ont fermé pendant le confinement » explique Célia Rennesson.

« Ils ont rouvert. Des points de vente avaient introduit un service assisté, pour éviter que les clients ne touchent les poignées. Cela a réduit le nombre de clients. » L’interdiction faite aux clients d’amener leurs contenants en rayon a également dissuadé les consommateurs les plus sensibles aux sujets environnementaux.

•• Tous ces obstacles sont désormais levés dans la plupart des points de vente. Selon un sondage réalisé par « Réseau vrac », le chiffre d’affaires vrac de 85 % des distributeurs a progressé par rapport à la période pré-confinement. Il grimpe aussi par rapport à l’an passé.

« Il faudra dresser un bilan à la rentrée car le recours au télétravail et les congés tirent encore les chiffres vers le bas », avertit Célia Rennesson.

•• L’heure est donc revenue à convaincre de nouveaux clients. Le marché a connu ces dernières années une progression fulgurante, portée par le désir des consommateurs de jeter moins de nourriture et d’emballages. Il pèse 1,2 milliard d’euros, soit huit fois plus qu’il y a cinq ans.

« Nous allons ajouter des nouveautés, notamment des produits apéritifs, pour remettre le rayon vrac au cœur de l’offre globale », explique Emmanuelle Tapissier, directrice qualité à La Vie claire.

•• Reste que l’avenir du vrac passe aussi par la grande distribution qui réalise la moitié des ventes de vrac. « Réseau vrac » estime qu’elle pèsera même, à terme, 60 % du marché.

Si les clients des enseignes bio sont avant tout séduits par l’intérêt écologique du vrac, ceux des grandes surfaces pourront être sensibles à l’aspect budgétaire. Moins cher que les produits emballés, le vrac rend le bio plus accessible.