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20 Juin 2020 | Pression normative
 

Dans un rapport remis ce jeudi 18 juin, des sénateurs recommandent, parmi une dizaine de mesures, d’assouplir la loi Évin pour aider à renflouer les clubs mis à mal par la crise du coronavirus.

Les sénateurs s’inquiètent de voir les dispositifs d’aide mis en place par l’État prendre fin alors que « le plan de relance du secteur du sport se fait toujours attendre » et que la question du huis clos (et les retombées économiques qui en découleraient) n’est pas encore totalement réglée.

Les élus demandent donc le maintien des dispositifs mis en place en mars « jusqu’à la reprise effective des compétitions » ainsi que « l’adoption d’un bouquet de mesures permettant de soutenir vigoureusement le secteur du sport ».

•• Parmi ces 10 mesures, une évolution de la loi Évin de 1991, qui interdit les boissons alcoolisées dans les stades, ainsi que les publicités encourageant à la consommation d’alcool ou de tabac.

En l’état actuel, les stades ne bénéficient que de 10 dérogations par an pour vendre de l’alcool, lesquelles sont accordées par le préfet ou le maire. Par ailleurs l’interdiction de vente d’alcool ne touche ni les carrés VIP, ni les clubs amateurs, ni les matchs de rugby.

•• Dans le détail, les sénateurs proposent d’autoriser la consommation des alcools comme le vin, la bière, le cidre ou encore les liqueurs comprenant moins de 18° d’alcool et la mise en place de certaines publicités jusqu’à la fin de la saison 2021/2022, avant une « évaluation » pour pérenniser ou non le dispositif.

Les arguments qui ont motivé l’adoption de la loi en 1991 sont dépassés, estiment-ils : « les circonstances ont changé du tout au tout depuis une vingtaine d’années. Les problèmes se concentrent aujourd’hui sur les abords des enceintes sportives où la consommation d’alcool n’est pas contrôlée ».