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8 Déc 2012 | Trafic
 

Obstination payante. Cela fait deux ans que la chambre syndicale des buralistes du Gard harcèle littéralement les forces de l’ordre à propos de l’existence, sur la métropole nîmoise, d’un réseau de débits clandestins (call-box, petites épiceries).

La pression a du bon. Ce mercredi 5 décembre, six personnes ont été mises en examen par le parquet de Nîmes pour « contrebande et blanchiment d’argent ». Trois d’entre elles ont été écrouées. Ceci, suite à une enquête menée depuis trois mois par la Sûreté départementale en collaboration avec le GIR du Languedoc-Roussillon.

La bande utilisait, comme couverture, un cybercafé situé non loin du lycée Albert Camus et une épicerie installée à proximité du lycée Dhuoda. Ces établissements écoulaient entre 50 et 80 cartouches de cigarettes par jour avec des prix compris entre 4,50 et 5 euros. Sachant que la marchandise était entreposée dans un appartement nîmois où les policiers ont trouvé 600 cartouches de cigarettes, ainsi que 40 000 euros en liquide et deux armes. Le tabac provenait d’Espagne, mais aussi de pays de l’Est.

Ce mode d’organisation logistique est exemplaire d’un trafic bien structuré existant probablement depuis pas mal de temps.

Après Nîmes, combien d’autres métropoles françaises connaissent le même phénomène ? En tout cas, voici une preuve supplémentaire que le marché parallèle vise en priorité les jeunes. On suppose que ces revendeurs de tabac illégal ne devaient pas s’embarrasser à demander l’âge de leurs clients …

Rappelons que c’est aussi grâce à l’action de la chambre syndicale du Gard que Bercy a prévu d’allonger de façon significative la durée de fermeture administrative de commerces se livrant au trafic du tabac (voir Lemondedutabac du 21 novembre).