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7 Juin 2020 | Profession
 

Épisode numéro 24 de notre revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 5 et 4 juin)

•• Depuis des années, une éducatrice et un artisan-enduiseur envisageaient de reprendre un bar-tabac-presse à Froidfond (1 700 habitants, en Vendée à 10 kilomètres de Challans). Après quelques reports de date, c’est le 10 mars dernier qu’ils ont pu signer l’acquisition du commerce. Ouvert le 11 mars, le bar a été fermé le 16 mars.

Et « dans la foulée, on n’a plus été livré par le dépôt de presse à part Ouest-France et le Courrier Vendéen » précise le buraliste.

Et … dans la nuit du 21 mai, l’établissement a été victime d’un cambriolage : « arrivé sur place dans les quatre minutes, c’était trop tard, le stock de tabac avait été visité ».

Mardi dernier, ils ont pu ouvrir le bar après avoir mis en place les mesures barrières : « on espère être au bout du tunnel » lancent-ils.

Les soirées à thèmes autour du football, ou encore du palet,  devraient bientôt animer l’établissement : une aire de jeu à l’arrière de l’établissement a été installée (Ouest France).

•• Seuls quelques clients pressés d’acheter leur tabac ou le journal échangeaient quelques mots rapides dans ce bar-tabac-presse de Mercuès (1 050 habitants, près de Cahors) jusqu’à ce 2 juin. Depuis, le bistrot a été adapté aux obligations sanitaires : ainsi on y consomme assis aux tables installées à bonne distanciation, aussi bien en salle qu’en terrasse.

Un avis affiché en bonne place annonce aux clients qu’on ne consomme pas au comptoir. Patrons et serveurs sont équipés de masques. Un retour à la convivialité qui maintient la vitalité au cœur du village (actu Lot).

•• La réouverture du bistrot a apporté une nouvelle bouffée d’oxygène à l’unique bar-tabac et alimentation générale de Penguily (600 habitants, 11 kilomètres de Lamballe, Côtes d’Armor ).

Même si le couple, qui a repris en août 2019, a bien géré cet épisode de pandémie : « l’épicerie a très bien fonctionné durant ces deux mois, avec les livraisons à domicile. L’augmentation du chiffre d’affaires a compensé les pertes du bar. Et les clients qui ont privilégié la proximité reviennent »  (Le Télégramme).

•• « Je devais arrêter le 21 mars, mais il y a eu le confinement. Plus de rendez-vous chez les notaires, la transaction s’est arrêtée » explique un buraliste de Mayenne (12 800 habitants, 30 kilomètres de Laval). « J’avais du mal à accepter. Et je préfère que ce soit moi qui ai du supporter le désagrément de l’arrêt forcé de l’activité bar que les deux nouveaux buralistes  » : son fils avec un associé.

Après avoir été employé de banque pendant 29 ans, « j’ai ouvert avec ma femme le 1er septembre 2007. Nous avons vécu ici 12 ans et demi. Ce métier d’une grande activité nous a comblés de bonheur. »

Le couple connaissait bien les habitudes des clients : « ceux de la première heure qui achètent du tabac et prennent un café. Les habitués qui prennent juste le journal. Le passage en continu. Sans oublier ceux qui passent après le travail. Nous avons tissé des liens avec eux ».

Avec le confinement, l’activité prolongée a vécu au ralenti, ces dernières semaines, mais « j’ai vendu beaucoup plus de tabac ! ». Le rideau du bar-tabac est, désormais, tiré provisoirement pour la réalisation de travaux (actu.fr).

•• « Que c’était long ! Trop long ! » soupire une buraliste de Rohan (1 650 habitants, au nord du Morbihan) derrière le comptoir de son bar.

« C’était surtout dur psychologiquement. Je ne suis pas habitué à travailler si peu ». De 70 heures de travail par semaine, elle est passée à 4 petites heures quotidiennes pendant le confinement pour la vente de tabac. « Bon, ça m’a permis de souffler un peu mais il était vraiment temps que l’on reprenne ».

« J’ai des clients fidèles. Je ne me fais pas de souci. Ils vont revenir doucement mais sûrement.  Normalement, je ne dois recevoir personne au comptoir. Mais le comptoir, c’est tout ce qui fait un bar ! »

La buraliste assure déjà qu’elle ne prendra pas de vacances cet été : « parce qu’il va bien falloir renflouer les caisses ! » (La Gazette).