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4 Juin 2020 | Profession
 

Épisode numéro 22 de notre revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 3 et 2 juin).

•• « Il ne faut pas se voiler la face : les ventes de tabac ont littéralement explosé dans certains établissements. Mais depuis le déconfinement, on remarque que nos ventes baissent et ce malgré la fermeture des frontières  » constate Hervé Garnier (président des buralistes de Meurthe-et-Moselle et administrateur de la Confédération ).

« Cette hausse temporaire a permis de limiter la casse liée à nos autres activités. Cet épisode semble corroborer la nécessaire diversification engagée par les buralistes pour devenir des commerçants d’utilité locale » (Les Tablettes Lorraines).

•• À 7 heures pétantes, un bar-tabac, place Ducale à Charleville-Mézières, a rouvert ce 2 juin … pour la plus grande joie de la buraliste : « On avait une petite crainte sur le retour des clients » confie la jeune femme qui a 23 salariés sous ses ordres. Mais, on a été très vite rassurés. Nos habitués ont très vite repris le chemin de nos établissements. »

« On a servi beaucoup de cafés ce matin et puis, vers 11 heures, la tradition a repris le dessus. On consomme bière locale » assure le barman, le visage caché par le masque. Une cloison sépare le bureau de tabac de la salle pour éviter les allées et venues .

« Surtout, tu fais bien attention à ce qu’il n’y ait pas plus de neuf personnes par table » avertit la patronne. Le jeune serveur, plateau à la main, vient servir un groupe d’amis, originaires de Charleville-Mézières. Premier retour pour un groupe habitué à se retrouver pour partager un verre avant le 16 mars. Des couples. Des personnes seules. Des familles. Des  rires fusent. On parle fort … (L’Ardennais).

•• Le patron d’un bar-tabac, face à la mairie de Saint-Raphaël , prend son mal en patience. « Je n’ai pas de terrasse, tout simplement. Donc je ne peux toujours pas servir mes clients. J’ai carrément les boules de ne pas pouvoir travailler », explique-t-il, désabusé. « C’est au comptoir que les gens ont l’habitude de boire un verre. Que cela soit un café ou un demi sur le pouce, ils ont leur habitude. Depuis le confinement, je paye les agios et mon banquier, voilà tout ! Je n’arrive même pas à couvrir mes frais de fonctionnement ».

Le buraliste a donc décidé de sortir deux tables hautes sur le trottoir et a demandé à la mairie d’en installer une troisième. Mais pas de réponse.

« J’attends que le gouvernement libère l’ensemble des espaces. D’autant que nous sommes en zone verte. Si cela pouvait se débloquer à la fin de ce mois de juin, cela me permettrait d’envisager la haute saison avec de nouvelles perspectives. Mais pour le moment, « wait and see  (Var Matin).

•• Dans un bar-tabac à Pont L’Abbé (8 200 habitants, 20 kilomètres de Quimper), le café à emporter est resté à la mode, et pour cause : le comptoir est toujours fermé.

« Il y a trop de contraintes pour ouvrir. Comment réguler le trafic ? Les clients risqueraient de ne pas comprendre » commente le couple de buralistes. Ces derniers devraient attendre jusqu’au 22 juin, phase 3 du déconfinement, pour remettre la pression. Attendre. C’est le choix qu’on fait plusieurs confrères : des aménagements restent à réaliser ou des demandes d’extension de terrasse à la mairie. (Le Télégramme).

•• Depuis ce mardi, le PMU a récupéré une grande partie de ses points de vente, notamment en zone verte. Reste à attendre la réouverture totale de son réseau (espéré le 22 juin), avec ses points de vente de l’Île-de-France qui pèsent à hauteur de 30 % dans son CA. Seules les terrasses y sont ouvertes et les bornes, à l’intérieur, souvent inaccessibles.

De nombreux bars ont levé leur rideau de fer mais d’autres établissements ont préféré reporter leur réouverture : le service à l’extérieur ne suffit pas à amortir les frais. « Dans la situation actuelle, je préfère ne pas relancer le PMU. Je sers à l’extérieur et il faudrait sans cesse surveiller que les mesures d’hygiène imposées soient bien respectées à l’intérieur. Je préfère attendre des conditions d’accueil moins strictes pour rouvrir » assure un buraliste à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis).

• Le patron d’un bar-tabac au Perreux (Val-de-Marne) ne prenait pas de paris ce mardi : « je n’ai pas souhaité rouvrir tout de suite. On va voir comment cela se passe aujourd’hui avec le service en terrasse  » (Paris Turf).

•• « Ce n’est pas forcément simple mais nous allons tout faire pour mettre en place les mesures sanitaires. Tout s’est globalement bien passé pendant le confinement donc nous sommes confiants » assure un couple de buralistes à Teloché (3 050 habitants, 17 kilomètres du Mans ) qui a pu remettre en place des tables à l’intérieur. Ainsi que des chaises et parasols sur une terrasse qui a doublé de surface.

La consommation au bar est possible, mais uniquement assis et avec un minimum d’un mètre entre les clients. Un sens de circulation est mis en place entre la partie presse et le bar. Ces dernières semaines, il proposait des masques en tissu gratuits. Au total, 2 000 masques ont été distribués .

« Nous avons vu beaucoup de monde pendant le confinement que nous ne connaissions pas et qui par déduction habitent en grande majorité à Teloché. Nous espérons vraiment qu’ils ne nous oublieront pas et continueront malgré le déconfinement de faire travailler les commerces de leurs communes » (Le Maine Libre).