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24 Mai 2020 | Profession
 

Épisode numéro 13 de notre revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 23 et 22 mai).

•• « Je faisais mon inauguration et le jour même on a dû fermer à minuit » explique le buraliste du bar-tabac d’Ourton (778 habitants, 16 kilomètres de Béthune) repris en fin d’année 2019.

« Je n’ai pas rouvert parce que ce n’est pas avec la vente de cigarettes que je gagne le plus » précise-t-il. Et même s’il est déçu, « il faut rester positif ! ».

Ce fut, au final, un mal pour un bien, le jeune homme a ainsi eu le temps de faire les aménagements dans son établissement. Lundi 4 mai, il a rouvert pour la vente de tabac et de jeux à gratter. Niveau financier, il a fait la demande de plusieurs aides.

Ce qui manque, c’est le contact avec ses clients du bar  : « les gens ont été contents que je rouvre. Mais bon, c’est frustrant de ne pas voir mes habitués et ne pas passer des moments festifs le week-end … ». Il va falloir être patient, au minimum jusqu’au 2 juin, si le département passe au vert … (L’Avenir de l’Artois).

•• Les buralistes d’un tabac-presse à Plélan-le-Petit (1 800 habitants, 16 kilomètres de Dinan) ne reçoivent plus la presse nationale depuis le 12 mai, suite au placement en redressement judiciaire de Presstalis.

« Entre le 12 et le 15 mai, nous n’avons pas été livrés, il y avait une grève dans l’attente de la réponse du tribunal. Les sociétés SAD et Soprocom qui assuraient la diffusion ont été liquidées. Il reste les dépôts privés, mais ce ne sont pas eux qui nous livrent » déplore-t-elle.

Dans un courrier en date du 19 mai, le mandataire judiciaire dit que Presstalis va mettre en place des solutions pour approvisionner les marchands de presse, mais sans aucun délai.

« Quand ? » s’inquiète la buraliste. « Habituellement, nous sommes livrés du lundi au samedi. Même si pour nous, la presse ne représente que 5 % du chiffre d’affaires, c’est un produit d’appel. Les gens ont leurs préférences, notamment pour les programmes TV ».

De plus, les invendus ne sont plus repris et la facturation différée continue alors qu’il n’y a plus de ventes. La buraliste a d’ailleurs fait opposition sur son prélèvement de la semaine prochaine, « car je n’ai pas la garantie de reprise des invendus ». Un stock qui représente tout de même plusieurs milliers d’euros (Ouest France ).