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17 Juin 2020 | Profession
 

Épisode numéro 33 de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 16 et 15 juin).

•• Buraliste dans le quartier de la Marjorie à Lons-le-Saunier (17 000 habitants, Jura), Jean-Noël Berthod est aussi le président des buralistes du Jura. Pour lui, l’augmentation du prix du tabac ne fait pas baisser le nombre de fumeurs. Il en veut pour preuve cette augmentation des ventes de « 40 % pendant le confinement ».

Contraints de rester dans les limites du territoire national, les fumeurs ont acheté en France, malgré des tarifs parfois quatre fois plus élevés qu’à l’étranger. « Le paquet de Marlboro reste très vendu même si le tabac à rouler prend de plus en plus d’ampleur, surtout les petits grammages. »

« Nous plaidons pour des tarifs gelés entre pays limitrophes et la limite d’une cartouche par personne pour les acheteurs français à l’étranger » affirme Jean-Noël Berthod. « Si c’est vraiment un problème santé publique, l’augmentation du prix du paquet n’est pas la solution. Les fumeurs trouveront toujours une combine pour acheter, que ce soit par Internet, même si c’est interdit, ou à l’étranger » (Le Progrès).

•• Le bout du tunnel est là pour le repreneur d’un tabac-presse de Besançon, dont la patience a été mise à mal entre les autorisations diverses, le confinement, etc.

La levée de rideau se fait à 6h30 ce mercredi 17 juin. L’établissement aussi petit qu’emblématique pour les Bisontins connaît son septième gérant après une parenthèse de près de deux ans : « cela avait besoin d’un sacré coup de neuf … On a mis le paquet, refait du sol et plafond, tout a été remis aux normes. »

La rénovation d’une niche voûtée a offert à cet ancien militaire et ex-chauffeur de petit train touristique, l’écrin idéal pour sa sélection personnelle allant des biscuits en passant par du vin, du miel, des boissons et des plats cuisinés … De quoi étoffer le panier moyen classique : cigarettes, jeux, presse, produits régionaux « dans ce secteur de la ville très fréquenté des touristes » (Est Républicain).

•• La configuration d’un bar-tabac-presse de Pontorson (4 300 habitants, près du Mont-Saint-Michel) s’est bien prêté au protocole sanitaire et au respect des distanciations dans la partie bar (75 % de l’établissement) : « nous avons perdu peu de place. La seule contrainte fut d’isoler les tables. Maintenant, c’est le client qui est mis en boxe pour suivre les courses à sa guise et échanger des tuyaux … » constate non sans humour le couple de buralistes.

« Durant le confinement, nous étions privilégiés de pouvoir rester ouvert même une matinée, cela nous a, d’ailleurs, été jalousé »poursuit-il.

« Nous avions besoin de donner un sens à notre travail, de faire partie du quotidien de nos clients même si nous ne proposions pas d’alimentaire. Il nous manquait de leur souhaiter une bonne journée après le petit café du matin. »

Aujourd’hui, ce qui chagrine le couple, c’est de ne pas pouvoir encore reprendre la totalité de son équipe (Ouest-France).