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28 Sep 2018 | Associations, International
 

Des dizaines d’établissements financiers mondiaux ont signé, ce mercredi 26 septembre, un appel à abandonner le financement du secteur du tabac, joignant ainsi leurs voix à celles de gouvernements et d’organisations de santé, annonce l’AFP.

« Pour la première fois, des dirigeants du monde de la finance se joignent aux dirigeants de gouvernement et de la santé pour lancer le Tobacco Free Finance Pledge », détaille ce groupe dans un communiqué.

•• Soutenue par les gouvernements français et australien, cette initiative a été lancée au siège de l’ONU à New York dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Au total, cet appel réunit plus de 120 signataires et soutiens, dont des institutions financières du monde entier représentant des milliers de milliards de dollars de capitaux, dont plus de 6 400 milliards de dollars d’actifs sous gestion, plus de 1 800 milliards de dollars de portefeuilles de prêts aux entreprises et plus de 179 milliards de dollars de primes d’assurance, précise le communiqué.

•• Parmi les signataires figurent de grands noms de la finance, tels que les allemands Allianz et Munich Re, les français Axa (voir Lmdt du 29 mai 2016), BNP Paribas (voir Lmdt des 25 et 24 novembre 2017), Scor, les suisses Swiss Re et Zurich Insurance, le britannique Aviva ou encore l’italien Generali.

•• En pratique, cet appel « encourage les signataires à envisager l’adoption de politiques visant à la sortie du financement du secteur du tabac en ce qui concerne les crédits, assurances et investissements, conformément aux objectifs de développement durable des Nations Unies et à la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé sur la lutte antitabac », est-il ajouté.

« La communauté financière mondiale reconnaît l’augmentation des résistances commerciales, réglementaires et sociales auxquelles fait face l’industrie du tabac et la nécessité d’adopter une approche particulière vis-à-vis du tabac en mettant fin à toutes les relations commerciales et financières avec cette industrie », poursuit le communiqué.

•• Or, « le secteur financier a longtemps été la pièce manquante dans le contrôle du tabac, considérant cette industrie comme un acteur classique de l’économie mondiale, et la finançant par le biais de prêts, d’assurances et d’investissements », ajoute le document, précisant que « l’abandon du financement du tabac est aujourd’hui une question inscrite à l’ordre du jour des conseils d’administration des institutions financières dans le monde entier ».