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12 Avr 2020 | Profession
 

Deux sujets sont en cours concernant les paiements par carte bancaire qui explosent en ce moment. 

•• Philippe Coy a demandé, pour la période de confinement, la suspension des frais de transactions perçus par le GIE Carte Bancaire (voir 5 avril).

Sur ce point, les contacts sont permanents entre la Confédération et Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, ainsi qu’avec Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État.

Plusieurs associations de commerce de proximité soutiennent la démarche.

•• L’autre sujet, monté en puissance depuis un certain temps déjà, consiste dans le relèvement du plafond pour le paiement par CB sans contact. De 30 à 50 euros. Et cela commence seulement à bouger.

En effet, une décision officielle du GIE CB est potentiellement attendue « d’ici à la fin du mois » indique Philippe Laulanie, directeur général du Groupement des Cartes Bancaires CB, avec une mise en œuvre progressive  « pour le début de la période de déconfinement. Ceci, afin d’accompagner au mieux la reprise attendue de la consommation » (Les Échos).

 Outre la recommandation de l’Autorité bancaire européenne (EBA), deux éléments nouveaux auraient incité les banques à accélérer le tempo. Tout d’abord, la décision attendue du Gouvernement de prolonger la période de confinement … Ensuite, l’explosion des transactions : « jour après jour nous notons une forte progression du sans contact notamment sur les pharmacies et les boulangeries, ce qui justifie de se préparer à élargir la tranche d’acceptation du sans contact et à modifier le plafond. Autant prendre les devants dans le cadre d’une décision interbancaire, pour que tous les acteurs de l’écosystème du paiement puissent en même temps accompagner ce déploiement » ajoute le patron du GIE, toujours dans Les Échos.

 Reste que le chantier n’est pas simple. Il faut adapter les millions de terminaux de paiement, paramétrer les serveurs d’autorisation et surtout modifier la puce des cartes, une opération qui se fait généralement via leur renouvellement.

C’est le principal obstacle à l’heure où le courrier fonctionne mal et où les fabricants de cartes connaissent quelques difficultés d’approvisionnement. Mais « la nécessité d’avoir un jour à augmenter le plafond sans refaire les cartes a déjà été anticipée par Cartes Bancaires CB », souligne un expert de la monétique.

Reste que toutes les banques n’ont pas encore la possibilité de « basculer » toutes les cartes à distance. C’est ce qui expliquerait d’ailleurs le souhait initial de certaines banques de se donner du temps pour relever le plafond.

•• Conclusion : la demande de la Confédération (suspension des frais de transactions), plus récente mais tout aussi urgente, peut être mise en œuvre plus rapidement. Elle s’avère autant nécessaire pour les commerces.