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18 Sep 2020 | Observatoire
 

L’e-commerce a profité du confinement … Mais au total, les achats en ligne ont moins progressé qu’en 2019. Les chaînes de magasins « en dur » en auraient néanmoins profité pour dépasser les purs spécialistes Internet, selon Les Échos.

Selon le bilan de la Fevad (syndicat du e-commerce), publié ce mercredi, les ventes en ligne ont progressé de 5,3 % pour un chiffre d’affaires de 26 milliards d’euros au cours du deuxième trimestre. Mais en 2019, pendant la même période, les cyberachats avaient grimpé de 12 %.

Pendant la crise, la croissance du e-commerce a été réduite de moitié. « Au mois d’avril, au plus fort de la crise sanitaire, l’e-commerce n’a progressé que de +0,8 % par rapport à avril 2019 », souligne la Fevad.

•• Autre indicateur : le nombre de transactions sur la Toile a diminué de 1,5 %, à 408 millions. Il avait progressé de 19 % au deuxième trimestre 2019. En termes de chiffre d’affaires, la hausse du panier moyen a compensé. Pour les produits, il est passé de 55 à 71 euros.

Les ventes de biens matériels au grand public ont explosé de 45 %, pendant que les ventes de services baissaient de 36 %. Les voyages, en particulier, ont chuté de 75 % en raison de la fermeture des frontières.

•• La grande leçon de la période est que les gagnants de la crise, en matière d’e-commerce, ont été les chaînes de magasins « en dur » qui ont compensé – en partie – la fermeture de leurs points de vente, par leurs sites Internet marchand. Si l’on exclut les supermarchés alimentaires qui sont restés ouverts, les cyberachats effectués auprès des enseignes ont crû de 83 % au deuxième trimestre.

La Fevad estime que pour les produits, la part de marché du canal Web passera à la fin de l’année à 13 %, contre 10 % en 2019.

•• L’exemple du textile illustre ce qui s’est passé pendant la crise. Les ventes des magasins ont chuté de 26 % au total sur les sept premiers mois de 2020, a calculé l’Institut français de la Mode. Les achats sur Internet ont, en parallèle, augmenté de 11 %. Le problème pour les enseignes du secteur est que leurs ventes en ligne pèsent moins lourd que leurs ventes en boutiques. Aussi, au total, le marché a plongé de 20 %.

Dans ce contexte, l’IFM estime qu’à la fin de l’année, les ventes d’habillement en ligne représenteront 22 % du marché, contre 15 % en 2019. « L’e-commerce a gagné plusieurs années de développement pendant le confinement », résume Frédéric Valette, expert chez Kantar, qui a recensé 2,6 millions de nouveaux acheteurs de vêtements sur le Toile.

•• Le bilan du e-commerce pendant la crise du Covid-19 montre le dynamisme des distributeurs traditionnels.

« C’est clairement la complémentarité des deux canaux, digital et physique, qui séduit les cyberacheteurs », explique Jamila Yahia-Messaoud, de chez Médiamétrie. « Près de 50 % (46,4 %) de ces derniers mettent notamment en avant la possibilité de se rendre en magasin pour voir un produit avant un achat en ligne, faire appel au SAV ou aux conseils d’un vendeur (41,3 %) ou même finaliser un achat en magasin après l’avoir préparé en ligne (48,4 %). »

« Résultat, 56,4 % des cyberacheteurs achètent sur des sites d’enseignes (…) De la même manière, près d’un tiers des cyberacheteurs (31,5 %) a recours à l’achat en ligne sur les sites de grandes surfaces alimentaires. » Au classement des sites marchands les plus visités, Amazon et Cdiscount restent en tête, mais ils sont talonnés par la FNAC, Leroy Merlin et… E.Leclerc.