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14 Mar 2021 | Profession
 

Il y a un an, jour pour jour, le Premier ministre Édouard Philippe annonçait « la fermeture à compter de ce soir minuit de tous les lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays.à l’exception des commerces essentiels … notamment les bureaux de tabac et de presse » (voir 14 mars 2020).

Dans les deux heures qui suivaient, les buralistes recevaient, sur leurs boites e-mails, de premiers messages de la Confédération sur les dispositions à prendre.

Ainsi, le réseau a basculé dans cette ambiance surréaliste de confinement puis de mesures sanitaires plus ou moins contraignantes dans laquelle nous vivons tous depuis. Il est apparu tout de suite que ce même réseau des buralistes tenait le coup. Et plutôt bien.

Même si la fermeture des activités bar-brasserie est pénalisante pour beaucoup. Tout comme est dramatique la situation des buralistes saisonniers de montagne ou de ceux qui sont implantés dans des centres commerciaux aujourd’hui fermés.

Il n’en reste pas moins que l’immensité des buralistes se sont inscrits, de fait, dans ce rôle de commerce d’utilité locale que leur a reconnu spontanément la population.

De cette année terriblement extraordinaire, de nombreuses leçons sont à tirer pour l’avenir. Nous en retiendrons deux :

•• La première est apportée par le comportement du marché du tabac sous l’effet des restrictions aux frontières: la confirmation, grandeur nature et chiffres incontestables à l’appui, de l’ampleur du marché parallèle.

La Confédération a tout de suite réagi pour demander (voir 1er juin 2020), négocier et obtenir :

1 • Le vote par le Parlement, sur proposition gouvernementale, de la limite à une cartouche de la quantité de tabac pouvant être ramenée de nos voisins européens (voir 31 juillet 2020). Une mesure qui semblait carrément utopique avant la crise sanitaire.

2 • L’engagement d’Olivier Dussopt, pris au congrès des buralistes, « qu’aucune nouvelle trajectoire fiscale ne sera élaborée jusqu’à décembre 2022 » (voir 23 octobre 2020).

3 • La mise en place d’une mission parlementaire, par Éric Woerth (président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale) pour tirer les leçons (fiscales notamment) de cette situation (voir 10 février 2021).

•• La seconde leçon porte sur la résilience extraordinaire et la capacité de rebond de ce réseau. En effet, malgré les difficultés et incertitudes de la crise, deux projets structurants et majeurs sont montés fortement en puissance :

1 • La Transformation : avec plus de 4 000 buralistes engagés dans la démarche de transformation de leur point de vente et près de 1 500 dossiers de travaux pré-validés (en février), « nous sommes en passe de réussir ce qu’aucun autre réseau de commerçants organisés n’a réalisé jusqu’à maintenant dans un délai si court. D’autant que nous restons indépendants » (Philippe Coy, dans Le Losange de mars).

2 • Les Points de Paiements de Proximité (DGFiP) : plus de 10 000 buralistes proposent désormais ce service. « Encore une performance collective où nous avons surpris tous les observateurs en implantant un nouveau service au public, complémentaire à l’administration fiscale, avec une réponse immédiate aux besoins des collectivités locales » (Philippe Coy).