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17 Avr 2020 | Profession
 

Épisode 31 de notre revue de presse régionale des témoignages de buralistes (voir 16, 15 et 14 avril).

•• Protège banque en plexiglas (pris en charge par la commune), pas plus de trois clients dans le magasin … Dans le tabac-presse de Flaviac (à 8 kilomètres de Privas, Ardèche), on ne lésine pas sur la sécurité.

Le buraliste a même posé quelques petites affichettes. « Ici, on touche, on achète. Ou on ne touche pas » précise-t-il. « J’ai fait ça pour bien rappeler aux clients qu’il faut être vigilant, ne pas toucher si on ne prend pas. Pour les paiements, ils se font uniquement par carte bancaire, en privilégiant le sans contact, ou en espèces. Les clients le respectent. Moins on se croise, mieux c’est, j’invite aussi les clients à grouper leurs achats de tabac. »

Côté ventes, il s’en sort à peu près, du moins pour le tabac et les cigarettes électroniques.

Par contre, les ventes dites « annexes » ont chuté : « les bonbons par exemple, je n’en vends quasi plus, les enfants ne sortent pas et ils ont raison. Idem pour les boissons, même le journal dont je suis le seul dépositaire se vend moins, les personnes âgées ne viennent plus et je le comprends. » (Le Dauphiné Libéré).

•• Épicerie sèche et pain sur commande dans ce tabac-presse à Saint-Nazaire-d’Aude (à 15 kilomètres de Narbonne).

De surcroît, « contrairement à ce que l’on pourrait penser, je travaille plus qu’à l’accoutumée et les gens achètent pour des grosses sommes de cigarettes, comme ils ne viennent pas tous les jours, ils achètent en plus grosses quantités » prévient la buraliste.

Et si les barrières de sécurité sont strictement respectées dans son magasin – une personne à la fois – elle a mis en place un paravent devant sa caisse, fabriqué avec du papier film pour emballage (Midi Libre).

•• « Comme ailleurs, j’ai une importante augmentation de vente sur le tabac » explique le patron du bar-tabac du petit village de Mollans-sur-Ouvèze (au sud de la Drôme).

« D’après moi, c’est d’abord dû au fait que les fumeurs fument plus, ensuite parce que mes voisins de Puyméras et Buis ouvrent moins et enfin parce que nous ne subissons plus la concurrence faite par les trafic ».

« Je vends toujours des journaux mais surtout des magazines de jeux, des mots croisés … Pour ce qui est des tickets à gratter, le chiffre baisse un peu parce que ce type de produit est habituellement souvent aussi acheté par les gens qui consomment au bar. » (La Provence).

•• « Habituellement, nous, on fait du dépannage. C’est-à-dire que nos clients viennent acheter seulement un paquet ou deux. Depuis le confinement, on recommence à écouler des cartouches. C’est bien simple, on a multiplié nos ventes par cinq » explique une buraliste de Céret (Pyrénées-Orientales), à 15 kilomètres de la frontière espagnole.

À Perpignan, les buralistes témoignent eux aussi de la flambée du marché. Une situation telle que les stocks en pâtissent. « Nous sommes livrés tous les 15 jours mais cela ne suffit plus. Nous devons nous rendre deux fois par semaine à la plateforme de Narbonne pour nous ravitailler » confie une buraliste. L’augmentation de ses ventes grimperait à 30 %. « On se rend surtout compte de tout l’argent qui part en Espagne le reste de l’année ! ».

Une consœur de Canet-en-Roussillon réalise, en une matinée,  le total de ses ventes quotidiennes. « Nous avons beau n’ouvrir que le matin, nous constatons tout de même une augmentation de 20 à 25 % des ventes.  » (L’Indépendant).