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28 Mar 2020 | Profession
 

Épisode 10 de notre revue de presse régionale (voir 27, 26 et 25 mars).

•• À Mauges-sur-Loire (à 30 kilomètres d’Angers, Maine-et-Loire), le buraliste a fermé son bar-restaurant et a gardé ouverte la partie tabac-presse … « mais j’avoue que ce n’est pas évident car les clients ne se bousculent pas au portillon. Comme beaucoup d’autres, je fais avec en prenant mon mal en patience ».

« Ce matin, il est dix heures et j’ai vu seulement 7 clients. C’est bien simple, depuis le début du confinement, mon chiffre a baissé de plus de 80 % ». Sa seule satisfaction est de maintenir un lien avec ses fidèles clients.

Derrière sa caisse, le buraliste essaie de garder le sourire face à des clients pénétrant dans le magasin un par un, en respectant les distances. « Je désinfecte du mieux possible bien que je manque de gel hydroalcoolique. Et je ne peux éviter les échanges de monnaie » (Le Courrier de l’Ouest).

•• « Les buralistes ont toujours répondu présent, on fait partie de ces commerces qui font du lien social, on joue notre rôle citoyen » confie un buraliste à Verdun (Meuse). Il a, néanmoins, dû prendre des dispositions : fermeture à 20 heures (au lieu de 20 heures, distanciation des clients, vente d’alcool interdite après 18 heures, en accord avec la Ville).

Avec le confinement, l’établissement accueille un peu moins de 300 clients par jour contre 600 en temps normal. Grâce à sa trésorerie saine, le commerce peut faire face, pour le moment, à cette baisse d’activité. Il profite des creux pour mettre à jour son administratif et des horaires aménagés pour cuisiner de nouveau (L’Est Républicain) .

•• Un buraliste de Saint-Paul-de-Fenouillet (à 40 kilomètres de Perpignan, Pyrénées-Orientales) tire la sonnette d’alarme suite à la fermeture des agences bancaires.

« Depuis lundi, je suis en effet dans l’incapacité de déposer mes espèces à ma banque afin de régler mes fournisseurs, et contraint de ne plus accepter ni billets ni pièces. Je demande à la totalité de mes clients le paiement en carte bleue, pour des raisons évidentes de sécurité.

« Et ce, même en faisant respecter les gestes barrière et en filtrant les entrées dans mon établissement. Or, de nombreuses personnes, démunies de carte, ne peuvent régler qu’en espèces … » (L’Indépendant).

•• « On a un peu moins de fréquentation … Mais le panier des clients est par contre plus important que celui d’avant » confie un buraliste à Orange (Vaucluse). Les fumeurs, contraints de réduire leurs allées et venues, repartent avec plus de paquets qu’avant. « Tant que nous avons le droit de travailler, nous resterons ouverts. On a toujours des gens, il y a une demande, donc il n’y a aucune raison de fermer et nous sommes livrés tout à fait normalement en tabac »

Distance de sécurité avec les clients et désinfection des mains après chaque transaction mais « on ne met pas de masques ou de gants, il faudrait les changer beaucoup trop souvent » (Vaucluse Matin).

•• « C’est plus calme » reconnait un buraliste d’Annonay (Ardèche). Un client vient de faire le plein de tabac, un autre passe prendre un colis.  Son service Relais colis connaît une nette baisse : « nous sommes passés d’une quarantaine à cinq colis par jour ». Mais il offre d’autres services : « les gens sont assez organisés et regroupent leurs achats : presse, cigarettes, jeux, etc. ».

« Je suis ouvert et je le serai tant que ma santé me le permet. Pour l’instant, c’est toujours rentable. On ne va pas se plaindre, d’autres commerces vont souffrir » (Le Dauphiné Libéré).

•• « Mes ventes ont chuté au moins de 50 %, bien que je sois ouvert – encore – tous les jours de 6h à 16h. Mes habitués, essentiellement du quartier, ne sortent plus qu’une ou deux fois par semaine. En revanche, la presse locale continue à bien s’écouler » constate un buraliste de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

À Saint-Génis-des-Fontaines (à 15 kilomètres du Perthus), le buraliste « réalise plus de 70 % de ventes grâce au tabac. Au début du confinement, on a vu déferler des clients venus faire leur stock de cigarettes. Quant à la presse d’ici, ça reste stable. Les gens dévalisent aussi les mots fléchés/ mots croisés. 

Question sécurité, j’ai dû un peu gendarmer, surtout auprès des personnes âgées qui ne tiennent pas compte de la distance sanitaire, pourtant indiquée au sol. Mais ne nous leurrons pas : la situation va se durcir et la fréquentation baisser. Et là, on entrera vraiment dans le dur… » (L’Indépendant).