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6 Mai 2020 | Profession
 

Épisode 49 de notre revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 5, 4 et 3 mai).

•• « Tous les jours, nous avons des appels de clients nous demandant si nous avons des masques. Nous avons déjà des réservations » annonce Jean-Noël Berthod, président des buralistes du Jura et buraliste à Lons-le-Saunier.

Lui-même devrait recevoir une commande de 700 masques. « On va peut-être limiter la vente au début, peut-être n’en vendre qu’un par personne » indique-t-il.

• « Je viens d’apprendre qu’il y aura un retard de livraison » affirme aussi un confrère à Dole. « J’ai commandé 200 masques lavables. On limitera la vente à deux ou trois masques par personne. Une cinquantaine de clients ont déjà réservé ». »

• « Ce n’est pas obligatoire, mais je préconise aux buralistes de respecter le prix de 5 euros » suggère Jean-Noël Berthod (Le Progrès).

•• « J’ai travaillé d’arrache-pied pour accompagner nos commerces qui restent ouverts » insiste Frédéric Roland, président des buralistes du Doubs.

« Ils ont poursuivi l’encaissement des timbres-amendes par exemple. J’ai milité pour que chacun reçoive les aides promises par l’État, notamment pour le chômage partiel quand c’était nécessaire.

 « La Confédération nous a fourni, dès le début de la crise, cinq masques par buraliste pour que nous puissions nous protéger ».

« Le reste, pour le grand public, devrait être livré prochainement et disponible à la vente dans la foulée » (L’Est Républicain).

•• « Les deux millions de masques mis à la disposition des buralistes par la Confédération sont fabriqués en France et sont 100 % sûrs » assure Sophie Lejeune (secrétaire général de la Confédération et président de la chambre syndicale de l’Hérault-Béziers), alors qu’un buraliste de Montpellier s’est approvisionné ailleurs … en masques non homologués, contestés par un client. « C’est un produit connu des professionnels de santé mais le citoyen lambda, lui, le découvre et il se peut que mon confrère ne se soit pas assez penché sur les normes des masques qu’il a commandé » ajoute-t-elle (France Bleu Hérault / France 3 Occitanie).

•• Dans un bar-tabac de La Flèche (40 kilomètres du Mans), les masques d’une entreprise du coin se vendent comme des petits pains … depuis deux semaines. « J’en ai vendu énormément la semaine dernière. Aujourd’hui, je dois en être à 2 000 ou 2 500 » confie-t-il. Quand il s’est lancé, il était un des rares commerces de la ville à en proposer. D’où le succès rencontré.

Le buraliste met en avant le partenariat avec ce fabriquant local : « j’aurais pu en avoir par le réseau des buralistes mais j’ai préféré travailler avec l’entreprise Confection Fléchoise. C’est bien de promouvoir le local » (Le Maine Libre).

Des masques « made in La Flèche » qui voyagent : « j’en ai vendu beaucoup à des gens qui les ont envoyés à leur famille qui réside en région parisienne et qui ne pouvait pas en avoir là-bas »

•• Depuis plus de 40 jours, un bar-tabac et relais Poste dans le quartier sud de Colmar ( à 20 kilomètres de l’Allemagne) tourne au ralenti, crise sanitaire oblige. « À l’annonce du confinement, j’ai dû mettre ma salariée au chômage » explique la buraliste qui a fermé alors pendant dix jours.  Gérer le lieu toute seule était trop dur.

Avec la fermeture des frontières, elle récupère du monde sur la vente du tabac.

Côté Poste, elle voit « énormément de flux. Nous avons toute une panoplie de colis, vu que les gens commandent beaucoup sur Internet (…) Ce qui fait notre force, c’est que nous sommes excentrés. Dans le quartier, la population est assez âgée ; c’est plus facile de venir chez nous. »

En gardant son établissement opérationnel, elle y voit le « maintien d’un lien social ». Elle accueille une centaine de clients chaque jour, contre 300 auparavant.

Ils viennent pour y acheter des timbres, envoyer des colis ou en réceptionner, acheter leur journal ou du produit pour leur cigarette électronique, des recharges téléphoniques. Et aussi y chercher un sourire et papoter quelques minutes (Dernières Nouvelles d’Alsace).

•• « Nous aurions dû être livrés plus tôt mais la logistique est à la peine en ce moment  » déclare, à propos des masques, Jérôme Récapet, président des buralistes de Pyrénées-Atlantiques / Béarn et Soule. « La marge est très faible, on recommande même aux buralistes de les vendre à prix coûtant car ça ressort d’une mission de service public, d’intérêt général » ajoute-t-il.

« Une majorité des buralistes de Béarn et Soule a passé commande » poursuit le président qui ajoute que « la Confédération œuvre à demander du réassort » (La République des Pyrénées).

•• « Nous avons eu une vente constante sur les tabacs et autres articles, avec un rush en début du confinement mais après, la situation s’est énormément dégradée » témoigne le buraliste d’un tabac-presse installé depuis deux ans à Fleurance (6 100 habitants, 25 kilomètres d’Auch).

« J’ai été obligé de modifier des commandes ce qui entraîne des conséquences graves sur la trésorerie. J’enregistre une baisse de 45 % sur les jeux de grattage et autres jeux, cela se répercute sur le chiffre d’affaires ».

Il est d’autant plus surpris que loto et grattage ont fait pourtant ces derniers temps des heureux gagnants chez lui  : 20 000 et 5 000 euros (La Dépêche du Midi).