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19 Mar 2020 | Profession
 

Nouvel épisode de témoignages contrastés de buralistes, dans la presse régionale, en ce démarrage de la période de confinement (voir 18 mars). 

•• Avec les frontières luxembourgeoises étanches et le confinement, impossible d’aller se ravitailler de l’autre côté. D’ordinaire, c’était pour un dépannage. Désormais, les fumeurs de Meurthe-et-Moselle achètent des cartouches en France, au prix fort.

Pas de file d’attente mais un flux régulier de clients au tabac-presse de Briey-Bas (au Nord-Ouest de Metz) : « des gens anticipent et me font des demandes pour plus tard » témoigne la buraliste du tabac-presse.

À Moutiers (photo) un peu plus loin, on vend désormais des cartouches, ce qui était rare auparavant. Mais voilà, le buraliste précise n’avoir qu’un faible stock, et qu’il ne sera pas livré tout de suite : « je dois tenir une semaine … Il faut dire que l’on n’avait pas prévu de telles mesures et donc de commander beaucoup de stock ». Pas simple, d’autant que c’est difficile d’anticiper les types de demandes de ces fumeurs qui ne figurent pas parmi leurs clients habituels. (Républicain Lorrain)

•• « Du tabac … Voilà ce qu’on vend actuellement en masse … » reconnaissent les buralistes d’un bar-tabac à Châteauroux (Indre) dont la partie bar et PMU est désormais fermée. « Les cartouches partent deux par deux … cela nous assure un minimum de rentrées financières. Nous avons une équipe à faire vivre. Concernant notre stock, si nous sommes livrés à la fin de la semaine, cela devrait aller. »

Tout se passe dans les meilleures conditions sanitaires possibles : indication claire des distances de séparation et cheminement afin de limiter le nombre de clients à l’intérieur. « Certains l’ont compris, d’autres pas. C’est comme pour le fait qu’on puisse vendre du tabac et ne pas pouvoir ouvrir notre partie PMU, afin d’éviter les regroupements. On s’est même faits insultés par des gens particulièrement incompréhensifs … » (La Nouvelle République).

•• « Maintenant, la fréquentation a sérieusement baissé. Quasiment plus personne ne vient nous voir » annonce la patronne d’un bar-tabac à Saint-Brieuc (Côte-d’Armor). « Première conséquence, l’employée est mise en chômage partiel. Pour le reste, nous n’en savons rien … On le voit bien, le peu d’argent qui rentre juste avec la vente de tabac n’est pas suffisant pour régler les charges fixes comme l’électricité.

« Bref, nous ouvrons mais cela ne sert à rien. Mais notre situation n’est pas pire que celle des autres. Et puis, nous allons essayer d’être le plus citoyen possible » (Le Télégramme).

•• Porteur de masque et de gants, un couple de buralistes à Poitiers (Vienne) accueille au compte-goutte deux heures avant le confinement. Au sol, des bandes de ruban adhésif pour matérialiser la distance d’un mètre. « L’idéal, c’est de ne pas en avoir plus de trois en même temps à l’intérieur. Là, les gens sont corrects. »

La veille, il a passé quatre fois plus de cartes bleues qu’à l’ordinaire et un client fidèle n’a pas hésité à débourser 500 euros pour des cigares. Avec le confinement, le client ne va plus courir les rues : « on va réduire nos horaires en conservant une certaine amplitude pour éviter des flux importants. » « Ce qui est important, c’est de rassurer les gens, de parler des choses positives aussi » estiment ces buralistes (Centre Presse).

•• À Dinan (Côtes-d’Armor), après les douze coups de midi, la ville s’est mise en mode pause. Un couple de buralistes, en centre-ville, commence à trouver le temps long, au comptoir de leur bar-tabac.

« On propose du café à emporter, mais les gens n’ont pas trop l’habitude, ils viennent plutôt pour les cigarettes. Avec la restriction de déplacement en ville, pas sûr qu’on reste ouverts, on ne va pas rester à regarder la rue vide » (Le Télégramme).

•• À Saint-Jacques Aéroport (près de Rennes, Ille-et-Vilaine), le silence s’est installé. Seuls, la boulangerie, la pharmacie et le bar-tabac-presse sont ouverts. Là, le patron a réduit la voilure : pour les ouvriers de passage, il vendait du café chaud à emporter. Mais avec le confinement, cette clientèle aussi va disparaître.

« Il nous reste le Loto et les jeux à gratter. Le PMU, c’est fini. Je viens d’apprendre que les courses de chevaux sont arrêtées jusqu’au 15 avril ! » explique-t-il. L’établissement a écoulé lundi en une journée ce qui part normalement en une semaine, en cigarettes (France 3 Bretagne).