Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
17 Avr 2020 | Profession
 

Les professionnels de la restauration et des bars purs sont gravement touchés par la crise du coronavirus. Contrairement à d’autres, ils continuent à souffrir d’une absence de visibilité sur le moment réel où il leur sera possible de reprendre leur activité.

Réagissant immédiatement après le discours d’Emmanuel Macron lundi soir, l’UMIH (Union des Métiers de l’Industrie hôtelière) a carrément estimé qu’il s’agissait du « pire des scénarios possibles » pour le secteur.

•• Le cabinet-conseil Food Service Vision estime à 74 % la baisse globale du chiffre d’affaires (tous types de restauration confondue, restauration collective comprise) pour la période du 16 au 30 mars, rapporte Les Échos.

Dans le panorama qu’ il dresse des différents types d’établissements, les restaurations à table, de type restaurant, scolaire, d’entreprise ou de concession sont à l’arrêt quasi complet. Tandis que la restauration rapide (qui peut encore faire du prêt à emporter) et celle autorisée pour l’hôtellerie (comme le room service) s’échelonnent de -70 à -85 %.

« Pour le mois d’avril, le nombre de repas perdus chaque semaine sur le marché sera de 160 millions, soit 1,2 milliard de chiffres d’affaires » relève François Blouin, président-fondateur de Food Service Vision.

•• Après un temps de latence, la livraison de repas connaît un relatif élan, certains établissements totalement fermés ayant repris ou découvert ce mode de diffusion. « Elle parvient à résister avec des baisses de chiffre d’affaires limitées à 30 ou 40 % » constate le consultant.

Selon l’UMIH, qui a réalisé une enquête auprès de ses adhérents du 30 mars au 8 avril, les rares restaurants et brasseries à rester en activité – en pratiquant la vente à emporter – sont 4,1 %, alors que 2,3 % effectuent des livraisons.

•• Les professionnels de la restauration continuent à appeler les assureurs à consentir des efforts et faire des gestes face aux pertes d’exploitation. L’un d’eux, Stéphane Manigold, président du groupe Eclore – qui compte à Paris quatre établissements, dont la Maison Rostang -, a même décidé d’assigner son assureur devant le tribunal de commerce.

Selon l’enquête menée de son côté par l’UMIH, 60 % d’entre eux ont fait valoir leur garantie perte d’exploitation, une demande refusée à près de 98 %.

•• Le secteur attend maintenant les mesures d’accompagnement évoquées par Emmanuel Macron lors de son allocution dans le cadre d’un plan de soutien propre aux secteurs du CHR, du tourisme et de l’événementiel. Une réunion est prévue dans ce cadre, aujourd’hui, à Bercy.