Aucun pays asiatique n’échappe désormais aux mesures et nouvelles normes de la lutte contre le tabac. De l’Indonésie (voir Lmdt du 30 décembre) à la Chine (voir Lmdt du 29 novembre). Mais c’est la Corée du Sud qui se distingue, ce début d’année, à travers la conjugaison de deux mesures, appliquées ce 1er janvier, la Corée du Sud présentant actuellement 44 % d’hommes adultes fumeurs.
• Une augmentation de la fiscalité tabac, de 2000 wons (1,50 euros) par paquet, faisant faire au prix de ce dernier un bond de 80 %, en le portant brusquement à 4500 wons (3,40 euros). Il faut dire qu’il n’ y avait pas eu d’augmentation de prix depuis 10 ans en Corée du Sud.
• L’interdiction de fumer dans tous les bars et restaurants, quelle que soit leur taille. Jusqu’ici, cette mesure ne s’appliquait qu’à 150 000 établissements de plus de 100 mètres carrés. Elle va s’étendre désormais à 600 000 établissements plus petits. Etant précisé que ces derniers ont le droit de s’équiper de fumoirs complètement indépendants des zones de service. Tout fumeur enfreignant cette interdiction est passible d’une amende de 100 000 wons (75 euros). Les propriétaires d’établissements sont, eux, exposés à des amendes s’étalant de 1,7 million à 5 millions de wons (de 1 280 à 3 750 euros).
Petit incident de mise en place de la première mesure : BAT et JTI n’ont déposé leurs nouveaux prix au ministère des Finances que lundi dernier, le 29 décembre. Ce qui a amené, pour des raisons techniques, à différer l’application des nouveaux prix sur les marques de ces fabricants jusqu’à ce lundi 5 janvier. Et les associations attitrées de crier au scandale. Quitte à oublier de préciser que les fabricants en question paient la nouvelle fiscalité depuis le 1er janvier.