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8 Juin 2020 | Observatoire
 

D’après le baromètre santé Odoxa-FG2A – pour franceinfo et Le Figaro Santé, publié ce 8 juin – la part des Français se livrant à de mauvaises pratiques de consommation a drastiquement baissé pendant le confinement.

En revanche, peu de Français en ont conscience et les comportements à risque ne sont plus aussi mal vus qu’auparavant.

Baromètre réalisé par internet : les 12 et 13 mars sur un échantillon de 1 005 personnes représentatives de la population française âge de 18 ans et plus ; et les 13 et 14 mai 2020, sur un échantillon de 1 003 personnes). 

•• Les Français ont été moins nombreux à boire, à manger gras, sucré et salé et même moins nombreux à fumer.

 Ainsi, 57 % d’entre eux disaient boire de l’alcool de façon régulière ou occasionnelle avant le confinement. Ils sont une petite moitié (51 %) à le reconnaître après le confinement.

 La part des Français consommant des produits gras ou sucrés a également baissé, passant de 79 % à 76 %. De même, 48 % des personnes interrogées affirmaient consommer des produits fortement salés avant le confinement. Cette part a baissé à 43 % depuis le déconfinement.

 On enregistre également un recul des fumeurs réguliers ou occasionnels : de 27 % à 23 % entre les deux périodes (voir aussi 13 mai)

 En revanche, le confinement n’a eu aucun effet notable sur la part de Français fumant du cannabis ou consommant des médicaments potentiellement dangereux.

•• Le confinement et la crise sanitaire ont, en revanche, largement relativisé la gravité perçue par les Français sur les comportements à risques.

 Ils étaient par exemple huit sur dix avant le confinement à trouver vraiment grave de consommer du tabac. Ils ne sont plus aujourd’hui que les deux tiers (66 %) à avoir ce jugement.

 Ce relâchement est de 13 points sur la consommation d’alcool (50 % contre 63 %), de 12 points sur la prise fréquente de médicaments ou d’anxiolytiques (51 % contre 63 %) et la moitié de Français (50%) jugeaient encore vraiment grave de consommer des produits fortement salés avant le confinement. Ils ne sont plus que 36 % après.

•• Pour 46 % des personnes interrogées, c’est à chacun de se prendre en main, plutôt que de compter sur l’État (23 %).

À titre de comparaison, avant le confinement, 30 % des Français mettaient la responsabilisation individuelle en avant.

D’ailleurs, 84 % des Français demandent une responsabilisation accrue des personnes ayant des comportements dangereux pour leur santé en raison des coûts importants pour la collectivité. Ils sont 70 % à exiger, en contrepartie de leurs soins, qu’ils cessent leurs comportements à risques. Et 61 % demandent une augmentation du prix du tabac …

•• Enfin, la perception de l’utilité de l’OMS a baissé avec la crise.

67 % des personnes interrogées depuis le déconfinement estiment que l’Organisation mondiale de la Santé joue un rôle utile pour la prévention et la promotion de la santé.

Elles étaient 75 % avant le confinement à trouver l’OMS utile.