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4 Avr 2018 | Profession
 

Après Tours (voir Lmdt du 6 mars), Amiens (voir Lmdt du 12 mars), Clermont-Ferrand/Vichy et Dijon, Philippe Coy, Sophie Lejeune et leur équipe continuent à sillonner la France dans le cadre des « Journées de la Transformation ». 24 étapes sont prévues jusqu’à mi-juillet.

Ce mardi 3 avril, c’est le Nord frontalier qui accueillait la 5ème étape de cette démarche innovante de la Confédération, articulée autour de rencontres avec les directions régionales de la Douane, les médias locaux, les élus politiques et consulaires … mais aussi les buralistes.

Une journée sur-active (organisée avec le renfort des élus syndicaux de la fédération des buralistes du Nord présidée par Patrick Falewee) et sur laquelle nous revenons en quelques flashs.

Pour en comprendre tout le sens. Et le rythme.

•• Revue technique avec la Douane

Pas moins de deux directeurs régionaux de la Douane pour accueillir la délégation de la Confédération dans les locaux douaniers de Lesquin, en tout début de matinée : Simon Decressac (Lille) et Stéphane Mage (Dunkerque).

Et une entrée immédiate dans le vif du sujet avec leurs équipes respectives : de l’analyse chiffrée des saisies spectaculaires de tabac de contrebande de ces derniers jours (voir Lmdt des 2 avril ainsi que des 27 et 22 mars) à un constat partagé sur les difficultés concrètes de certains dispositifs : les fiches-tabac, par exemple, mais aussi les subventions sécurité et modernisation dans leurs versions actuelles. De quoi en tirer d’utiles enseignements pour la rédaction en cours du cahier des charges du « Fonds de Transformation » programmé dans le Protocole signé entre la Confédération et le Gouvernement (voir Lmdt du 2 février).

L’expérience et la sagesse du terrain.

•• Le maire s’engage

Une heure et demi après, réunion dans le grand édifice de la Communauté urbaine de Dunkerque avec son président, Patrice Vergriete.

Sans détours, le maire de Dunkerque coupe dans ses explications le porte-parole des buralistes : « J’ai bien compris que vous vouliez faire évoluer votre modèle économique, mais comment vous aider ? Car, pour le maire que je suis, la première préoccupation c’est le vivre ensemble. Or, les buralistes contribuent au vivre ensemble … ». La discussion a vite monté en intensité, sautant d’un sujet à l’autre.

Relevé de conclusions :
• la municipalité va examiner comment intégrer les buralistes dans le nouveau système municipal de contravention (FPS / Forfait Post Stationnement / voir Lmdt du 1er avril) ;
• la municipalité va réfléchir à une communication s’adressant directement aux Dunkerquois qui se rendent régulièrement en Belgique toute proche (les bus sont gratuits) sur les dommages sanitaires et économiques provoqués par les achats frontaliers systématiques de tabac. ;
• la municipalité va présenter le compte Nickel des buralistes à ses services d’aide sociale.

À voir … mais ce type de démarches de la part d’une municipalité est réellement inédite.

•• Les buralistes résistent

Une après-midi de visite chez cinq buralistes des alentours de Dunkerque. De Saint-Pol sur Mer à Bray-Dunes et le centre de Dunkerque en passant par Coudekerque-Branche. Tous les types de situation.

Certains en réelles difficultés (l’un n’avait plus de livraisons tabac) mais avec envie de résister, malgré tout.

D’autres développant une formidable énergie pour s’appuyer sur le vapotage, les jeux et la diversification. Et les résultats sont là. Leurs magasins ne désemplissaient pas en cet après-midi. À quelques encablures de la Belgique. « Quand on voit cela, on se dit que le réseau a un avenir » (Patrick Falewee).

•• La transformation en marche

Cette même énergie s’est retrouvée dans une réunion, très participative, avec une cinquantaine de buralistes, le soir à Coudekerque, animée par Philippe Coy, Sophie Lejeune et Sylvain Heubert (directeur de la Confédération).

Un large éventail : d’un jeune, tout juste sorti du stage de formation à une buraliste, fidèle au poste depuis 34 ans.

Les accords signés avec le Gouvernement, la FDJ et Logista sont détaillés. Les axes du futur fonds de transformation sont esquissés. La volonté commune de s’investir sur le vapotage est partagée.

« On se réunit pour écrire ensemble les dix prochaines années du réseau » (Philippe Coy).

Les regards sont portés au-delà des problèmes frontaliers. Et pas seulement le temps d’une réunion.

Prochaine « Journée de la Transformation » : le mardi 10 avril à Rennes.