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10 Juil 2018 | Profession
 

La force de nouveaux usages initiés par Nickel …

Les banques en ligne ne détiennent que 5 % du marché mais auraient concentré 36 % des ouvertures de comptes (soit 1,3 million), en France en 2017 selon une étude de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) à paraître en septembre et révélée par Les Échos. 

À fin 2017, les 12 principales banques en lignes et néobanques passées au crible par l’ACPR (Nickel, Boursorama, HelloBank, Orange Bank, N26, etc.) revendiquent un total de 4 millions de clients.

•• Cette percée n’est pas nouvelle mais les données compilées par le régulateur montrent qu’elle s’accélère à mesure que de nouveaux acteurs investissent le marché. En la matière, 2017 a été une année clef avec le lancement du compte C-Zam de Carrefour (voir Lmdt du 23 mars 2017) et celui de la banque mobile d’Orange (voir Lmdt du 3 novembre 2017). Certains acteurs n’hésitant pas à faire de généreux cadeaux de bienvenue à leurs clients.

•• Le « gendarme bancaire » veut donc s’assurer que ces acteurs, qui détiennent environ 5 % du marché bancaire français, ne créent pas de perturbations qui pourraient nuire à la stabilité financière. Le régulateur réserve ses conclusions pour la rentrée.

•• Au cœur des interrogations figure la pérennité de ces modèles de banques « low cost ».

Si Nickel a atteint l’équilibre financier (voir Lmdt du 28 septembre 2017), les comptes annuels de ces acteurs publiés au BALO (Bulletin des annonces légales obligatoires) attestent du fait qu’en 2017, Orange Bank a réalisé une perte nette de 75,9 millions d’euros, Boursorama (Société Générale) de 48,8 millions d’euros. Plus petites, BforBank (Crédit Agricole) et Monabanq (Crédit Mutuel) sont aussi dans le rouge avec respectivement 20,2 millions et 8,6 millions d’euros de pertes.

•• En phase d’investissements, ces banques misent sur un équipement progressif de leurs clients en produits bancaires plus rentables (crédit à la consommation, assurances, produits d’investissements et de Bourse, etc.). Reste que si les clients sont partants pour tester de nouvelles offres, ils semblent plus réticents à quitter définitivement leur banque d’origine : en 2017, selon le rapport, seuls 4,5 % des clients auraient réellement changé de banque.